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Une Médecine pour le tiers monde ?

.:: Auteurs Editorial : Samuel Mampunza-ma-Miezi

Tout le monde s’accorde à dire que le monde est devenu « un grand village », avec comme conséquences la mise en commun et le partage de bonnes comme de mauvaises situations. Dans le cas particulier de la santé, les services à offrir aux communautés du fameux « grand village » issu de la mondialisation ne devraient donc pas être si différents entre les divers coins du globe. En réalité le monde est une communauté plutôt dissociée, vivant les mêmes réalités différemment, selon que l’on vive au nord ou au sud, à l’Est ou à l’Ouest. La santé de ceux du nord est visiblement plus précieuse que celle des gens du sud ; considérant les moyens consacrés à son service. Tout se passe comme s’il y avait une médecine pour les riches, et une autre pour les pauvres. Les moyens consacrés pour la  deuxième étant absolument insignifiants, comparés à ceux au service de la première. Et la recherche dans toute cette situation injuste ? Là aussi on veut laisser se perpétuer une recherche au rabais, limitée au stricte opérationnel, juste pour faire face au minimum vital pour que ne disparaisse pas tout ou une partie du fameux « village mondial ».

La communauté internationale, c’est-à-dire les puissances financières et industrielles, ne s’émeut pas du tout devant les inégalités dans l’accomplissement du « complet bien être physique, mental et social » accessible à tous selon l’OMS. Notre avis est que l’agent actif de la santé au service des pauvres doit refuser de réfléchir, de concevoir, et de pratiquer des soins au rabais. L’intellectuel de la santé se doit d’ignorer les différences consacrées par les plus riches locaux et internationaux. Il est tout simplement un acteur positivement neutre au service de tous, ne faisant des particularités ni de race, ni de religion. L’universalisme et le cosmopolitisme doit caractériser la médecine partout et pour tous.

Les Annales Africaines de Médecine se veulent volontairement au service de la qualité sans frontière. Les articles publiés dans ce quatrième numéro en sont une preuve suffisante. Oui, même la médecine nucléaire, la neurochirurgie, et les méthodes de revalidation les plus modernes
ont leur place en Afrique noire La consommation de la science que véhicule notre Revue scientifique est conseillée à tous ceux qui veulent servir les hommes et les femmes sans regarder leurs conditions existentielles de riches ou de pauvres gens.

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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