Time to treat the climate and nature crisis as one indivisible global health emergency / Il est temps de traiter le changement climatique et de la nature comme une urgence sanitaire mondiale indivisible
Correspondence Author
Courriel: chris.zielinski@ukhealthalliance.org
University of Winchester
Plus de 200 revues spécialisées dans le domaine de la santé appellent les Nations unies, les dirigeants politiques et les professionnels de la santé à reconnaître que le changement climatique et la perte de biodiversité constituent une crise indivisible et qu’il faut s’y attaquer ensemble pour préserver la santé et éviter une catastrophe. Cette crise environnementale globale est aujourd’hui si grave qu’elle constitue une urgence sanitaire mondiale. Le monde réagit actuellement à la crise climatique et à la crise de la nature comme s’il s’agissait de défis distincts. C’est une erreur dangereuse. La 28e conférence des parties (COP) sur le changement climatique est sur le point de se tenir à Dubaï, tandis que la 16e COP sur la biodiversité doit avoir lieu en Turquie en 2024. Les communautés de chercheurs qui fournissent les preuves pour les deux COP sont malheureusement largement séparées, mais elles ont été réunies pour un atelier en 2020 lorsqu’elles ont conclu que : « Ce n’est qu’en considérant le climat et la biodiversité comme des éléments d’un même problème complexe […] que l’on peut élaborer des solutions qui évitent la mal adaptation et maximisent les résultats bénéfiques » (1). Comme l’a reconnu le monde de la santé en développant le concept de santé planétaire, le monde naturel est constitué d’un système global interdépendant. Par exemple, la sécheresse, les incendies de forêt, les inondations et les autres effets de la hausse des températures mondiales détruisent la vie végétale et entraînent l’érosion des sols, empêchant ainsi le stockage du carbone, ce qui accentue le réchauffement de la planète (2). Le changement climatique est en passe de dépasser la déforestation et les autres changements d’affectation des sols en tant que principal facteur de perte de la nature (3). La nature a un remarquable pouvoir de restauration. Par exemple, les terres déboisées peuvent redevenir des forêts grâce à la régénération naturelle, et le phytoplancton marin, qui agit comme une réserve naturelle de carbone, transforme un milliard de tonnes de biomasse photosynthétique tous les huit jours (4). La gestion autochtone des terres et des mers a un rôle particulièrement important à jouer dans la régénération et les soins continus (5). La restauration d’un sous-système peut en aider un autre – par exemple, la reconstitution des sols pourrait contribuer à éliminer les gaz à effet de serre de l’atmosphère à grande échelle (6). Mais les actions qui peuvent bénéficier à un sous-système peuvent nuire à un autre – par exemple, planter des forêts avec un seul type d’arbre peut éliminer le dioxyde de carbone de l’air, mais peut nuire à la biodiversité qui est fondamentale pour des écosystèmes sains (7).
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