Déterminants des parasitoses intestinales chez les enfants VIH-positifs à Kinshasa / Determinants of intestinal parasitosis with HIV positive in Children, Kinshasa
Correspondance
Justin Mbala Kangoy
Courriel : mbaaoy13@gmail.com
Context and objective. HIV-induced immunosuppression is linked to various infectious complications among which, intestinal parasitoses (IP). Despite high frequency, data on this co-infection are scarce in sub-Saharan Africa. This study assessed the extent of IP in HIV-seropositive children (HIV+) followed in Kinshasa’s referral hospitals.
Methods. A multicenter cross-sectional study looking at HIV-positive children (HIV+), aged 18 months to 15 years, was conducted in eight referral hospitals in Kinshasa. Sociodemographic data were recorded, and stool and blood samples were collected from each participant. Parasitological examinations on stool (direct stool and after concentration), as well as Kinyoun (modified Ziehl), were carried out in the parasitology laboratory of the Faculty of Medicine, University of Kinshasa and the level of CD4 T lymphocytes in the blood determined in the reference laboratory of the General Referral Hospital of Kinshasa.
Results. Two hundred twenty-seven children (sex ratio M/F: 1.1/1) were examined. Of these, 56 (24.6%, 95% CI: 19.0 -30.3%.) were infected with at least one of the following intestinal parasites: Ascaris lumbricoides (12.8%), Trichiuris trichiura (11.9%), Schistosoma mansoni (0.4%), Entamoeba coli (5.7%) and Giardia intestestinalis (1.8%). Cryptosporidium sp and Isospora belli were not detected. The parents’ low level of education was significantly associated with IP (p = 0.039).
Conclusion. In Kinshasa, one in four HIV-positive children, mainly from households with low educational level, has IP. Health education and basic hygiene measures should be promoted as primary strategic tools for prevention and control of IP.
Keywords: Intestinal parasitoses, HIV +, children, Kinshasa.
Article information
Received: February 2nd, 2019
Accepted: August 13th, 2019
Contexte et objectif. L’immunodépression induite par le VIH s’accompagne d’infections diverses et certaines parasitoses intestinales (PI) y sont fréquemment associées. Les données relatives à cette co-infection sont fragmentaires en Afrique subsaharienne. La présente étude a évalué l’ampleur des parasitoses intestinales chez les enfants seropositfs pour le VIH (VIH+) suivis dans les hôpitaux de référence de Kinshasa.
Méthodes. Une étude transversale multicentrique a été menée dans huit hôpitaux de référence de Kinshasa, incluant 227 enfants séropositifs pour le VIH (VIH+), âgés de 18 mois à 15 ans. Les données sociodémographiques ont été enregistrées, et les échantillons de selles et de sang collectés chez chacun des participants. Les examens parasitologiques sur selles (selles directes et après concentration), ainsi que le Kinyoun (Ziehl modifié, ont été réalisés au laboratoire de parasitologie de la faculté de Médecine, et le taux de lymphocytes T CD4 sanguin déterminé au laboratoire de référence de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa.
Résultats. Deux cent vingt sept enfants (sexe ratio H/F : 1,1/1) ont été examinés. Parmi eux, 56 (24,6%, IC 95% :19,0 -30,3%.) étaient infectés par au moins un des parasites intestinaux suivants: Ascaris lumbricoïdes (12,8%), Trichiuris trichiura (11,9%), Schistosoma mansoni (0,4%), Entamoeba coli (5,7%) et Giardia intestinalis (1,8%). Cryptosporidium sp et Isospora belli n’ont pas été détectés. Le niveau bas d’étude des parents a été significativement associé aux PI (p = 0,039).
Conclusion. A Kinshasa, un enfant VIH-séropositif sur quatre, surtout issu d’un ménage où le niveau d’instruction des tuteurs était bas, présente une PI. L’éducation sanitaire et les mesures élémentaires d’hygiène sont à promouvoir comme moyen primordial de prévention et de lutte contre ces PI.
Mots clés: Parasitoses intestinales, VIH+, enfants, Kinshasa
Historique de l’article
Reçu le 2 février 2019
Accepté le 13 août 2019
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