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Profil des prises en charge des envenimations en milieux ruraux : une préférence aux guérisseurs endogènes excepté les cas dus aux abeilles mellifères (Apis mellifera Linné, 1758) dans la Commune de Djidja, République du Bénin / Envenomation care profile in rural areas: a preference for endogen healers except in cases of honeybee (Apis mellifera Linnaeus, 1758) stings in the District of Djidja, Republic of Benin

Auteurs

Félicien Amakpe1, Kolawolé Valère Salako2, Brice Sinsin3, Dirk C. de Graaf4, Romain Glele-Kakai2

Appartenances
  1. Ministère du Cadre de Vie et des Transports en Charge du Développement Durable ; Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse ;
  2. Université d’Abomey Calavi (UAC), Faculté des Sciences Agronomiques, Laboratoire de biomathématiques et d’estimations forestières Benin;
  3. Université d’Abomey-Calavi, Laboratoire d’Ecologie Appliquée, Cotonou, République du Bénin ;
  4. Gent University, Laboratory of Molecular Entomology and Bee Pathology. Belgium

Auteur correspondant 

Félicien Amakpe,

Courriel : famakpem@hotmail.com

BP 388 Abomey, Téléphone +22995062997

Ministère du Cadre de Vie et des Transports en Charge du Développement Durable

SummaryRésumé

Context and objective

Envenomation is one of the greatest neglected health challenges. It hinders and kills rural populations in developing countries and as such deserves particular care. This research attempted to (i) analyze the venomous fauna, their victims, the performance of medical and endogenous care systems in a rural area of Benin and (ii) determine the guiding principles of their frequentation in case of bites and stings. Methods. The research covered the entire district of Djidja, a poor rural municipality in Benin. Through anonymous surveys, the victims of bites and stings that were healed at the medical and endogenous centers of the district for one year, the circumstances of occurrence of the envenomation, and the associated social costs were analyzed. Results. The bites and stings that were referred to medical or endogenous centers were caused by snakes (55.43 %), scorpions (34.94 %), honeybees (6.02 %) and centipedes (3.61 %). Endogenous healers were more solicited despite their lower geographic coverage and their higher social costs. Men were more affected and the attacks mainly occurred during economic activities of the households (62.65 %). The rare sequelae and death were caused by snakebites. Conclusion. Although the medical centers are apparently more expensive, the preference to endogenous healers was more complex and also included socio-religious considerations. Strengthening the technical capacities of health centers, ensuring the affordability of anti-venoms, and improving the accommodation standards of health agents will help to overcome the negative perceptions the populations have on public health centers. Further investigations are required for an efficient cooperation of the two systems.

Keywords: Healing, human-fauna conflict, hospitalization, neglected diseases, venom

Received: July 17th, 2023

Accepted: October 21st, 2023

https://dx.doi.org/10.4314/aamed.v17i1.3

Contexte & objectif

Les envenimations font partie des grands défis sanitaires négligés qui tuent et handicapent les populations dans les pays sous-développés. Cette étude a analysé (i) les agents venimeux, les acteurs impliqués, les performances des systèmes médical et endogène de traitement et (ii) les principes de choix de leur fréquentation dans un milieu rural au Bénin. Méthodes. Les victimes de morsures et piqûres reçues pendant une années dans les centres de santé et chez les guérisseurs endogènes, les circonstances des attaques et les charges des traitements ont été analysées par des enquêtes anonymes dans la commune de Djidja (Bénin). Résultats. Les attaques de venimeux nécessitant une prise en charge étaient causés par les serpents (55,43 %), les scorpions (34,94 %), l’abeille domestique (6,02 %) et les scolopendres (3,61 %). Les guérisseurs endogènes sont plus sollicités (68,67 %), malgré leur couverture géographique plus faible et leurs charges sociales plus grandes. Les attaques se font surtout pendant les activités économiques (62,65 %). Les hommes sont plus impactés et les séquelles et décès sont dus aux serpents. Conclusion. Bien que les coûts des centres de santé soient apparemment plus élevés, les raisons de préférence aux guérisseurs endogènes sont plus complexes et incluent aussi des considérations socioreligieuses. Le renforcement des capacités techniques des centres de santé, l’assurance de la disponibilité d’anti-venins à des coûts acceptables et l’amélioration des conditions d’hébergement des agents de santé permettront la levée des conceptions négatives qui limitent leur fréquentation. D’amples investigations sont nécessaires pour une coopération effective des deux systèmes.

Mots-clés : Conflit homme-faune, hospitalisation, maladie négligée, traitement, venin

Reçu le 17 juillet 2023

Accepté le 21 octobre 2023

https://dx.doi.org/10.4314/aamed.v17i1.3

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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