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Suites opératoires des patients opérés des péritonites sur perforations du grêle à l’hôpital de la Compagnie Sucrière de Kwilu-Ngongo, en République Démocratique du Congo /  Outcomes of surgery for peritonitis due to small bowel perforation at the Kwilu Ngongo ‘’Compagnie Sucrière’’ Hospital, in the Democratic Republic of Congo

Guy T. Wasukama1, Uwonda A2, François R. Pembeni3, Léon C. Mbala4, Richard N. Matanda5

Correspondance
Guy Wasukama Talu
Courriel : wasukama60@yahoo.fr

1 Chirurgie générale, Hôpital Compagnie Sucrière de Kwilu-Ngongo, Kongo Central, RD Congo
2 Université Officielle de Mbuji Mayi, RD Congo
3 Médecine générale, Hôpital Compagnie Sucrière de Kwilu-Ngongo, Kongo Central, RD Congo
4 Pédiatrie, Institut Médical Evangélique de Kimpese, Kongo Central, RD Congo
5 Département des spécialités / ORL, Cliniques Universitaires de Kinshasa, RD Congo

SummaryRésumé

Background. Small bowel perforation are an usual cause of generalized peritonitis. Surgical technics are numerous without real consensus due to various complications acounted. Data on this topic are scarce, particularly in rural areas. The present study assessed the frequency of peritonitis due to intestinal perforation and the outcome of those patients during post- operative period. Methods. 39 records of  patients admitted at the Kwilu-Ngungu Compagnie Sucrière Hospital from 2004 to 2015 for generalized peritonitis due to non-traumatic intestinal perforation where included. Clinical data (age, sex), surgical protocols (surgical technique, postoperative complications, evolution, digestive sutures) and outcome (survivor, death) were recorded. Fisher’s exact or chi square tests were used to compare the proportions as appropriated. Results. Peritonitis following intestinal perforation accounts for 37.1% of all generalized peritonitis cases. Male patients were predominant (64%), and the mean age of the studied population was 19.5 years (range 3-60 years). The surgical techniques consisted mainly of excision-suture and intestinal resection followed by a terminal-terminal anastomosis with external mucosal sutures. The recorded complications occurred in 31/39 patients, more frequently in those with a poor preoperative general health conditions (64.7%). Superficial parietal infections were more frequent thant deep ones (43.5% vs 15.4%); postoperative peritonitis from digestive suture release were observed in 20.5% of subjects. Digestive suture releases occurred more frequently in patients who underwent resection and anastomis versus the group of abrasion and suture (60.2% vs 6.2%;
p = 0.002). The overall mortality rate was 13%. Out of five deceased patients, three had developed a newly post-operative peritonitis. Conclusion. First-line excision-suture seems to give a better result (fewer parietal infections and digestive sutures) compared to resection-anastomosis as a surgical technique for peritonitis on intestinal perforation. However, more elaborate studies (randomized, large and multicentric) should be planned to better demonstrate the performance of each surgical approach.

Key words: Small bowel, perforation, peritonitis, post-operative outcome

Article information

Received: March 28, 2016; Accepted: June 20, 2017

Contexte. Les perforations de l’intestin grêle sont une cause habituelle des péritonites généralisées et les complications post-opératoires sont fréquentes. Diverses techniques ont été décrites pour leur traitement, sans réel consensus de performance. L’ampleur du problème est loin d’être établi, surtout en milieu rural. La présente étude évalue la fréquence de la péritonite post-perforation intestinale et l’issue des patients opérés. Méthodes. L’étude retrospective a inclus 39 dossiers des patients  opérés pour péritonite  sur perforation  non traumatique du grêle  entre 2004 et 2015, à l’hôpital de la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo. Les données cliniques (âge, sexe), chirurgicales (technique chirurgicale : excision suture vs résection anastomose, complications post opératoires, évolution de la plaie, lâchage des sutures digestives) et l’issue vitale (survivant, décès) ont été considérées. Les tests de chi carré ou exact de Fisher ont été utilisés pour comparer les proportions selon les cas. Résultats. Les péritonites sur perforation intestinale rendaient compte de 37,1% des cas de toutes les péritonites généralisées. Les sujets du sexe masculin étaient plus nombreux (64%) et l’âge moyen était de 19,5 ans (extrêmes de 3-60 ans). Les techniques chirurgicales utilisées pour les perforations comprenaient essentiellement l’excision-suture et la résection intestinale suivie d’une anastomose termino-terminale avec des sutures extramuqueuses extériorisées. Des complications postopératoires sont survenues chez 31 opérés,  affectant surtout les sujets en mauvais état général pré-opératoire. Elles ont été essentiellement : des infections pariétales superficielles (43,5%), des infections pariétales profondes (15,4%) et des péritonites postopératoires sur lâchage de suture digestive (20,5%). Les lachâges des sutures ont affectés surtout le groupe des sujets  versusn celui des patients soumis à l’avivement-suture (60,2% vs 6,2% ; p=0,002). Le taux global de mortalité  était de 13%. Trois sur les cinq patients décédés étaient des cas repris pour péritonite post opératoire. Conclusion. L’excision-suture en première intention semble donner un meilleur résultat (moins d’infections pariétales et de lâchage de sutures digestives) par rapport à la résection-anastomose comme technique chirurgicale des péritonites sur perforation intestinale. Toutefois, des études plus élaborées (randomisées, grande taille et multicentriques) sont à envisager pour mieux illuster la performance de chaque approche chirurgicale.

Mots clés : morbidité, mortalité, perforation, grêle, péritonite

Historique de l’article

Reçu le 28 mars 2016 ; Accepté le 20 juin 2017

 

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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