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Les perspectives de la médecine nucléaire en République Démocratique du Congo The future of nuclear medecine in the Democratic Republic of Congo

.:: Auteur : Ditu MP


Département de Médecine nucléaire
CGEA/CREN-K RDC

Résumé

En République Démocratique du Congo (RDC), les activités de Médecine Nucléaire sont, jusqu’aujourd’hui, effectuées seulement dans le Service de Médecine Nucléaire des Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK). En effet, ce service est encore l’unique de son
genre pour tout ce vaste pays, avec sa superficie de 2,4 millions de km² et sa population d’environ 70 millions d’habitants, dont 10 millions résident à Kinshasa. L’implantation du Service de Médecine Nucléaire aux CUK a commencé en 1970, après le retour du
Dr DITU de sa formation postuniversitaire en Médecine Nucléaire à l’Université Catholique de Louvain (Belgique) et à John Hopskins University à Baltimore (Etats Unis d’Amérique) (1)

Ce service s’est progressivement développé grâce à l’appui de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique de Vienne, du Commissariat Général de l’Energie Atomique de la RDC et du Centre Régional d’Etudes Nucléaires de Kinshasa (2) Les activités de Médecine Nucléaire réalisées aux CUK comprennent des tests in Vitro et des tests in Vivo. Les tests in Vitro sont ceux qui sont réalisés sur des échantillons de sang prélevés chez les patients. Il s’agit essentiellement des dosages radio immunologiques des diverses hormones (=FSH, LH, PROL, GH, β-HCG, TSH, T3, T4, Cortisol, Estradiol, Progestérone, Testostérone) ainsi que de certains antigènes des marqueurs tumoraux (= PSA pour le cancer de la prostate, α foetoprotéine pour le cancer du foie, TG pour le cancer thyroïdien et CEA pour le cancer colorectal) (3, 4) Les tests in vivo sont ceux qui sont effectués directement sur les patients.

Il s’agit des tests de captation thyroïdienne du radio iode I131 et des tests d’imagerie médicale appelés Scintigraphies des divers organes (= cerveau, thyroïde, poumons, foie, rate, reins, os, squelette et corps entier) (5)

Il faut y ajouter la radiothérapie métabolique au radio iode I131 utilisée pour traiter les cas d’hyperthyroïdie et les cas de métastases des cancers thyroïdiens différenciés de type papillaire ou folliculaire (6) Dans les années à venir, il sera essentiellement question de moderniser et renforcer les capacités des tests de scintigraphies des organes aux CUK afin de contribuer, de façon optimale, au diagnostic, au suivi et au traitement des patients. Ensuite, il faudra encourager l’implantation et la pratique de la Médecine Nucléaire à travers tout le territoire de la RDC, au niveau des hôpitaux universitaires et des hôpitaux de référence des grandes villes du pays. A cet effet, il sera indispensable d’acquérir des appareils de Médecine Nucléaire modernes et très performants (7).

A court ou à moyen terme, il sera nécessaire d’acquérir vite un appareil de type SPECT/CT. Il s’agit d’un système hybride d’imagerie médicale, composé d’une Gamma Caméra tomographe couplée à un scanner à rayon X. Cet instrument permet d’obtenir, à la fois, des informations d’imagerie fonctionnelle grâce à la Gamma Caméra et des renseignements d’imagerie anatomique topographique fournis par le scanner dans trois plans orthogonaux. Avec ce modèle d’appareil, on obtient l’optimisation de l’interprétation de l’image scintigraphique et l’amélioration de sa spécificité diagnostique. A long terme, le Service de Médecine Nucléaire des CUK devra se doter d’un autre type d’appareil très évolué appelé PET/CT.

Il s’agit d’un autre modèle de système hybride d’imagerie médicale, composé d’un tomographe enregistreur des positrons émis par certains radionucléides, couplé aussi à un scanner à rayons X. Ce système d’imagerie médicale est basé sur l’utilisation des radios pharmaceutiques émetteurs des positrons, tels que le fluoro-désoxyglucose marqué au fluor- F18. Cette molécule est un analogue du glucose, permettant ainsi l’imagerie métabolique du glucose. Avec la PET/CT, on obtient, à la fois, des informations scintigraphiques métaboliques grâce au PET et des renseignements anatomiques topographiques grâce au scanner.

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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