Diagnostic du paludisme sévère : comparaison de la technique de PCR en temps réel versus microscopie, à Kinshasa, République Démocratique du Congo.
Mvumbi DM1,2, Boreux R², Mvumbi GL1, Bobanga TL3, Situakibanza HNT3, Melin P², Kayembe JMN4, DeMol P², Hayette MP².
1 Biochemistry and Molecular Biology Unit, Department of Basic Sciences, School of Medicine, University of Kinshasa, Kinshasa, DR Congo
2Department of Clinical Microbiology, University Hospital of Liège, Liège, Belgium
3 Department of Tropical Medicine and Infectious Disease, School of Medicine, University of Kinshasa, Kinshasa, DR Congo
4 Department of Internal Medicine, School of Medicine, University of Kinshasa, Kinshasa, DR Congo
Contexte : Le contrôle du paludisme dépend de la rapidité et de la qualité d’un diagnostic correct. En depit de sa sensibilite diagnostique superieure à la microscopie, l’usage de la PCR n’est limité à ce jour qu’à quelques laboratoires spécialisés. Cette étude a évalué la performance de la PCR en temps réel pour le diagnostic du paludisme comparée à la microscopie.
Méthodes : Deux cent-treize lames portant des gouttes épaisses ont été aléatoirement sélectionnées du service pédiatrique d’une clinique de Kinshasa. Une identification des Plasmodiums par microscopie et par PCR en temps réel spécifique aux espèces plasmodiales, basée sur de l’ADN extrait à partir des gouttes épaisses, a été réalisée. La performance de la PCR en temps réel et l’accord avec la microscopie ont été évalués a l’aide du test Kappa de Cohen et en calculant la spécificité et la sensibilité.
Résultats : Le P. falciparum a été retrouvé sur 184/213 echantillons (86,3%), parmi lesquels une infection mixte. La PCR en temps réel a par contre décelé 202 (94,8%) échantillons positifs à P. falciparum dont 3 infections mixtes. Ses résultats étaient en accord avec ceux de la microscopie pour 195 (91,5%) échantillons. La sensibilite de la microscopie, comparée à la PCR était de 91,09% et sa spécificité de 100%.
Conclusion : Même en utilisant les gouttes épaisses comme source d’ADN plasmodial, la PCR en temps réel demeure plus sensible que la microscopie et plus précise pour la détection des infections mixtes. Qouique non encore de pratique routiniere dans les pays en voie de développement, la tecnique de PCR en temps reel peut tirer un net intérêt dans les études épidémiologiques évaluant la chimiorésistance de P. falciparum ou pour l’identification des espèces plasmodiales.
Mots clé : Paludisme, diagnostic, PCR en temps réel, microscopie
Background: Malaria control stays in the speed and the quality of a rationale diagnosis. Despite being more sensitive among diagnostic tools, PCR is still restricted to specialized laboratories. This study assessed the performance and agreement between a species-specific real-time PCR test based on TBF and the conventional light microscopy for malaria diagnosis.
Methods: Microscopy controls and real-time PCR were performed for Plasmodium species identification from 213 blades randomly selected from a Pediatric clinic of Kinshasa. Diagnostic consistency and performance of the 2 methods was assessed using the Cohen’s kappa (κ) and by calculating the specificity and the sensitivity.
Results: P. falciparum was detected by microscopy in 184/213 samples (86.3%), including one mixed infection. Real-time PCR (RT-PCR)lead to the detection of 202 (94.8%) Plasmodium-positive samples and 3 mixed infections. The results of the PCR analysis were consistent with those of microscopy for 195 (91.54%) samples. The later had a sensitivity of 91.09% and a specificity of 100%, compared to PCR.
Conclusion: Even when using TBF as a source of DNA, RT-PCR remains still more sensitive and more accurate than microscopy for detecting mixed infections. Even not yet included as a current diagnosic tool for malaria in low income countries, RT-PCR could find a notable interest in large-scale epidemiological study of drug resistance or malaria parasite’s speciation.
Keywords: Malaria, diagnosis, RT-PCR, microscopy
Historique de l’article : Reçu le 27 janvier 2015 ; Accepté le 11 février 2016
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