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Réajustement des charges des appareils de traction cervicale au cours de l’arthrose cervicale à Kinshasa

Meya GK1, Kiekens C², Peeraer L², Michels A², Nkakudulu HB1, Mbuyi-Muamba JM3.


1 Département de Médecine Physique et de Réadaptation, Clinique Universitaires de Kinshasa
² Physical Medicine and Rehabilitation Department, Pellenberg Cliniek, KUL, Belgium
3 Département de Médecine Interne, Cliniques Universitaires de Kinshasa.

RésuméSummary

Objectif : Réajuster les charges des appareils de traction cervicale par la mesure des écarts entre les charges affichées et celles accrochées, en vue d’une correction éventuelle par rapport au poids du patient.

Méthodes : C’est une étude de cas portant sur 6 matériels de traction cervicale appartenant aux 4 centres de rééducation et aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, de janvier 2005 à décembre 2010 dans la ville de Kinshasa. Le réajustement des charges de ces appareils de traction a permis de vérifier à l’aide d’un dynamomètre intercalé entre la sangle de traction et l’autre bout de la corde, la concordance ou non des charges accrochées au bout libre de l’appareil et celles affichées au dynamomètre lors de la traction. Nous avons calculé la variation de la charge de la tête sur la colonne cervicale en fonction du degré de la lordose et du niveau de la vertèbre. Etant donné que la tête pèse en moyenne 8,1% du poids corporel, la charge à accrocher devait être supérieure au poids de la tête pour exercer une réelle traction sur la colonne cervicale.

Résultats : Le réajustement des charges des appareils de traction cervicale dans ces cinq services a montré des écarts importants entre les charges accrochées et celles affichées au dynamomètre, compris entre 1,5 et 10 kg. Il a été aussi mis en évidence l’importance de la lordose cervicale et celle du niveau de la vertèbre dans l’augmentation de la charge sur la colonne, les variations de charges obéissant à une progression arithmétique.

Conclusion : Nos résultats peuvent donc permettre, dans un contexte des pays à faibles revenus, d’aider les praticiens à procéder au réajustement des appareils de traction avant la prise en charge.

Mots clés : traction cervicale, cervicarthrose, R.D. Congo

To study weight adjustment on cervical traction devices based on the patient weight by measuring deviations between the displayed and the actual load values.

Methods: The weight adjustment was assessed by using a dynamometer interposed between the two ends of a strap, with one end attached to a fixed support on the floor and the other end pulled by the hanged weights. The values of the dynamometer-displayed weights and those of the actual hanged weights were recorded and compared after the traction. Given the average head weight of 8.1% of the body weight, the hook load must be greater than the weight of the head to exert any real traction on the cervical spine.

Results: The adjustment of the weights for cervical traction engine in those five services had detected significant differences between the charges hung and those displayed by the dynamometer (range: 1.5-10kg). The cervical lordosis and the level of a vertebra were found to play an important role in the increase of the load on the cervical spine. Weight variations followed an arithmetic distribution.

Conclusion: Our data will help practitioners to adjust  the cervical traction apparatus before patient management in the context of low income country.

Keywords: cervical traction, cervical spondylosis, D.R. Congo

Historique de l’article :

Reçu le 21 février 2015

Accepté le 06 février 2016


 

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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