Vision de la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa
La vision d’une organisation, et à plus forte raison d’une Faculté de médecine, est un regard sur le futur, et à la limite, un rêve. Elle s’appuie plus sur l’intuition, l’intangible, que sur des faits, le tangible. Plusieurs étapes sont proposées pour la construire, notamment l’écoute du milieu. Pour la Faculté, le milieu d’écoute est la société congolaise qui est le premier bénéficiaire des services de la Faculté, les anciens élèves qui sont allés à la rencontre du pays, de l’Afrique et du monde et les organisations qui cotent les universités, pour ne citer d’abord que ceux-là. Le milieu formule une critique souvent sévère à l’endroit de notre faculté, ancienne aujourd’hui de 58 ans. Cette Faculté serait donc forcée de changer soit sous la contrainte du pouvoir organisateur à travers une énième session des états généraux de l’Enseignement, soit de sa propre initiative en accord bienséant avec les traditions universitaires de liberté. L’écoute est aussi celle d’autres institutions animées par les standards d’idées les plus élevés que sont les valeurs. Les universités à longue tradition, souvent centenaires, fondent leur action sur la recherche de l’excellence et sur les idées de rigueur scientifique, et d’éthique. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a introduit en 1995 le concept de l’imputabilité sociale des facultés de médecine définie comme étant : « l’obligation (des facultés) d’axer leurs activités … sur les préoccupations prioritaires de la communauté en matière de santé… » Instruits des notions ainsi exposées, nous avons écrit la vision de notre faculté de la manière suivante : « La Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa se veut un centre d’excellence, rayonnant en République Démocratique du Congo, en Afrique et dans le monde en matière d’enseignement, de soins et de recherche en Santé. Elle ambitionne de s’impliquer activement dans le développement de la Nation par la construction sociale et la résolution des problèmes sanitaires prioritaires.
Elle attend des élèves promus, des professeurs et de leurs collaborateurs d’être des pionniers dans tous les domaines cliniques, de Santé Publique et des sciences médicales de base ». A première vue, il peut paraitre à certains que les ambitions d’une faculté d’à peine un demi siècle, dans un pays en développement, soient démesurées. A ce sujet, il y a lieu de rappeler que la vision est une désirabilité du futur, la formulation des principes qui sous-tendront les actions de l’avenir. Ainsi, la démesure dans l’énoncé de la vision de notre Faculté ne peut être évoquée. En outre, notre faculté, née avec l’université Lovanium, devenue par la suite Université de Kinshasa, a significativement contribuée à la renommée internationale de notre Université. En effet, la faculté de médecine et les Cliniques Universitaires de Kinshasa, fortement prisées dans le pays et en Afrique, ont été le fleuron de l’Université de Kinshasa.
Celle-ci a certes connu des jours difficiles. Depuis quelques années cependant, elle amorce une remontée. Elle se reclasse parmi les 100 premières en Afrique. La Faculté de médecine opère de nombreuses réformes dans le domaine de l’assurance qualité. Les Cliniques Universitaires de Kinshasa se rééquipent en se rapprochant tant soit peu du standard. Dans ce contexte d’effort, le rêve est permis et nous avons écrit notre vision.
Auteurs : A.M.L PUNGA MAOLE
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