Profil épidémiologique des Cardiopathies congénitales à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu / Epidemiological profile of congenital cardiopathy at General provincial hospital of Bukavu
Correspondance
Mitterand Balola Bagalwa, MD
Courriel : balolamit@yahoo.fr
Tél: +243853138512
Context and objective. Congenital heart disease (CHD) is one of the leading causes of child mortality worldwide, but the data from sub-Saharan Africa remains paradoxically scarce. The objective of this study was to describe the epidemiological profile and outcome of congenital heart disease in a semi-rural setting. Methods. In a retrospective study, the medical records of patients admitted for congenital heart disease between November 2014 and October 2016 were examined at the Provincial General Reference Hospital of Bukavu. The diagnosis of clinically suspected CHD was confirmed by transthoracic Doppler echocardiography (TDE). Results. Of the 7,397 children studied during the study period, 54 had CHD with a hospital frequency of 0.73% and an average age of 3 years old. The female sex was predominant (53.7%) with sex ratio of 1.24/1. Their average age was 3 years old. The most observed CHD were isolated interventricular communication (38.9%), isolated interauricular communication (31.5%), an atrio-ventricular canal (13%) and a tetralogy of Fallot (11.1%). In the absence of an appropriate technical platform, only three children (5.5%) underwent surgery. 6 deaths (11.1%) were deplored. Conclusion: The CHD with a preponderance of interventricular and interauricular communication accounts for nearly one percent of admissions to this semi-rural hospital. Unfortunately, their surgical management of CHD remains a very serious problem, which explains late diagnosis and high mortality.
Key words: congenital heart disease, congenital malformation, Africa, Bukavu, Semi-rural
Article information
Received date: 25 September 2018
Accepted date: 4 December 2018
Contexte et objectif. Les cardiopathies congénitales (CC) constituent l’une des causes majeures de mortalité infantile dans le monde, mais les données y relatives en Afrique subsaharienne restent paradoxalement fragmentaires. L’objectif de la présente étude était de décrire le profil épidémiologique et l’issue vitale des cardiopathies congénitales dans un milieu semi rural. Méthodes. Dans une étude documentaire, les dossiers des patients admis pour CC entre novembre 2014 à octobre 2016, ont été colligés, à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu. Le diagnostic de CC suspecté cliniquement, était confirmé par une échocardiographie Doppler transthoracique. Résultats. Des 7397 enfants suivis pendant la période d’étude, 54 avaient une cardiopathie congénitale soit une fréquence hospitalière de 0,73 %. Le sexe féminin était prépondérant (53,7%) avec sexe ratio de 1,24/1. Leur âge moyen était de 3 ans. Les CC les plus observées étaient : la communication interventriculaire isolée (38,9%), une communication inter auriculaire isolée (31,5%), un canal atrio-ventriculaire (13%) et une tétralogie de Fallot (11,1%). Faute de plateau technique approprié, seuls trois enfants (5,5%) ont bénéficié d’une chirurgie. 6 décès (11.1%) ont été déplorés. Conclusion. La CC avec une prépondérance des communications interventriculaire et inter auriculaire rend compte de près d’un pourcent d’admissions dans cet hôpital semi rural. Malheureusement leur prise en charge chirurgicale reste un très sérieux problème responsable du diagnostic tardif et de la forte mortalité.
Mots clés : Malformations cardiaques, cardiopathies congénitales, Afrique, Bukavu, Semi rural
Historique de l’article
Reçu le 25 septembre 2018
Accepté le 4 décembre 2018
Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.