Profil épidémio-clinique et bactériologique des infections bactériennes au Département de Pédiatrie des Cliniques Universitaires de Kinshasa
.:: Auteurs : Aketi L, Malembi M
Département de Pédiatrie
Cliniques Universitaires de Kinshasa, RDC
Introduction : Les infections bactériennes constituent une des causes majeures d’hospitalisation. Son pronostic dépend non seulement des antibiotiques utilisés, mais aussi de la sensibilité des germes à ces antibiotiques. Une revue régulière de l’écologie et de la sensibilité des germes devrait être réalisée, ce qui n’est pas toujours le cas dans nos milieux à ressources limitées. Cette étude vise à décrire le profil épidémio-clinique des bactéries isolées chez les enfants aux Cliniques Universitaires de Kinshasa.
Méthodologie : Cette étude était rétrospective et documentaire, réalisée de janvier 2005 à décembre 2015, soit sur une période de 10 ans, dans tous les services du département de pédiatrie (hormis la néonatologie). Elle a concerné tous les enfants âgés de 0 à 15 ans, avec une culture ayant isolé un germe. Les fréquences ont été exprimées en nombre absolu et en pourcentage.
Résultats : Au total 94 patients avaient réalisé une culture bactérienne ayant isolé des germes. Parmi eux, 30 étaient de sexe masculin et 44 de sexe féminin. Pour un patient, le sexe n’était pas mentionné dans le dossier. Le sex ratio était de 1.3 en faveur des filles. L’âge moyen était de 3 ans. La majorité des enfants provenaient des services cardiopulmonaires et maladies infectieuses (21 soit 22.3%), ainsi qu’au service d’hémato-néphrooncologie (19 soit 20.2%) et soins intensifs/salle d’urgence (18 soit 19.7%). S’agissant des foyers infectieux, les patients avaient une infection urinaire (37 soit 39.4%), une infection ORL (15 soit 16%), une infection pulmonaire (12 soit 12.8%), et les infections gastro-intestinales et du système nerveux central (14 soit 14.9%).
Les germes ont été plus isolés des urines (64 soit 68.1%) et du sang (15 soit 16%). Les germes les plus isolés ont été l’Escherichia coli (26 échantillons soit 27.7%) et le klebsiella pneumoniae (20 échantillons soit 21.3%). Les résistances les plus rencontrées ont concerné l’ampicilline, l’amoxy-acide clavulanique, 11996644 Ann. AfAr.n Mn.e Adf.r,. VMoel.d 8.,, VNo°l .28,, MN°a2r,s .M 2a0r1s5 2 015 l’amoxycilline, la gentamycine, le cotrimoxazole et la ciprofloxacine. Il faut noter des taux élevés de résistance au céfotaxime et au ceftriaxone.
Conclusion : Les résistances aux antibiotiques sont une réalité primordiale dans notre milieu, ce qui nécessite une surveillance et une actualisation continue des données afin de guider l’antibiothérapie empirique souvent utilisée dans nos conditions, et d’améliorer le pronostic des patients.
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