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Implantation de la microflore intestinale et régulation de translocation bactérienne chez le raton traite par caféine Establishment of the intestinal microflora and regulation for bacterial translocation in the young rat traited with caffeine

.:: Auteurs : A.TirTouil Meddah1, A. Leke2, O. Moumen1, C. Mullié2, K. Mederbel1, JP Canarelli2, D. Meddah1

1 Lab. Ecologie Microbienne et Biotechnologie LRSBJ Centre Universitaire de Mascara, Algérie
2 CHU Amiens Picardie, France

Résumé

La caféine est largement utilisée en néonatologie pour le traitement et la prévention de l’apnée liée à la prématurité. Les effets de la caféine sont bien connus au niveau du cerveau, du coeur et des poumons. Au niveau de l’appareil digestif, la caféine semble jouer un rôle sur la digestion en stimulant la sécrétion acide de l’estomac, de la bile par la vésicule biliaire, du suc pancréatique.

Il n’y a pas de données sur l’effet de la caféine sur la maturation intestinale et le microbiote. L’objectif de cette étude est d’évaluer les effets de la caféine sur l’établissement de la microflore intestinale et la translocation bactérienne à point de départ digestif, sur l’activité des enzymes intestinales et l’évolution des mucines. Des rats de race Wistar, de sexe opposé et de poids compris entre 175 et 185 g ont été accouplés. A la naissance, les ratons nouveau-nés ont été répartis en quatre séries (S1, S2, S3, S4) et chacune est subdivisée en deux groupes, l’un témoin (T) reçoit par gavage un placebo d’eau de robinet (12ml/kg/j) et l’autre groupe traité au citrate de caféine (C) (12mg/kg/j).

La cinétique de croissance des ratons est suivie de la naissance à J 30. Les animaux sont allaités par leur mère et pesés quotidiennement. Après le sacrifice qui s’est effectué à J0, J10, J20, J30 jours de vie, une simple laparotomie est pratiquée. Les analyses biochimiques ont consisté à évaluer le mucus,

Matériel et méthode : Etude rétrospective de 28 prématurés (moyenne : AG 29 SA + 4 j ; PN 1290 g) ayant présenté une bactériémie à SCN avec un recueil contemporain de selles. Nous avons comparé les phénotypes des souches de SCN issues des selles, de l’hémoculture, des prélèvements rhinopharyngés (PRP) et des cultures de cathéters. Lorsque les antibiogrammes (AB) étaient concordants entre les différentes sources pour un même patient, le SCN était comparé sur le plan génotypique par biologie moléculaire (ERIC et RAPD PCR). Résultats : Quinze AB (53,5%) de selles étaient identiques à ceux des hémocultures. Pour 5 patients, les profils génotypiques des SCN étaient concordants entre l’hémoculture et les selles soit 17,8%. Aucun facteur de risque n’a pu être mis en évidence (âge gestationnel, poids de naissance, type d’alimentation, antibiothérapie, alcalinisation gastrique, troubles hémodynamiques, troubles digestifs…)

Discussion : Les selles étaient le réservoir de SCN le plus concordant phénotypiquement avec les SCN isolés dans les hémocultures. Dans 17,8 % des cas, une translocation d’origine digestive a été mise en évidence par la biologie moléculaire. En clinique, l’existence et la responsabilité réelle des translocations bactériennes à point de départ digestif sont incomplètement démontrées dans les états septiques. Trois mécanismes sont évoqués sur le plan physiopathologique: le déséquilibre du microbiote favorisé par des troubles du transit digestif, l’antibiothérapie, l’alcalinisation thérapeutique, l’altération des défenses immunitaires digestives et systémiques, l’altération ou l’immaturité de la barrière intestinale.

Conclusion : Renforcer l’intégrité de la muqueuse intestinale est susceptible de diminuer les translocations bactériennes et de limiter les infections à SCN. La modulation du microbiote intestinal par l’allaitement, l’administration de pré ou probiotiques pourraient  représenter des voies de prévention.

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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