Présence des Alpha-, Beta- et Gamma-Herpes Virus chez les Primates non Humains en République Démocratique du Congo
.:: Auteurs : Placide Mbala, Prime Mulembakani, Ipos Ngay, Joseph Atibu, Damien Joly, Brad Schneider, Corina Monagin, Maria Makuwa, Joseph Fair et Jean-Jacques Muyembe
PROJET USAID-PREDICT/METABIOTA, Institut National de Recherche Biomédicale (INRB)
L’émergence des nouveau virus dans la population humaine à travers la transmission des virus provenant des primates sauvages représente un danger considérable pour la santé humaine. Elle est généralement associée à la chasse et à un marché plus en plus intensifié de la viande de brousse. Les herpes virus ont été mises en évidence chez les humains ainsi que chez les différents animaux sauvages et domestiques. Nombreux parmi eux peuvent être responsables des maladies graves chez l’homme et chez l’animal.
Des échantillons de 663 primates non humains prélevés dans 7 des 11 provinces de la République Démocratique du Congo ont été testés par la PCR conventionnelle et les séquences obtenues ont été analysées. Ces analyses ont été réalisées dans le cadre du projet INRB/PREDICT dont le principal objectif est la détection de nouveaux virus. Nous avons mis en évidence des virus appartenant aux trois sous-familles des herpes virus : Alpha-, Beta- et Gammaherpesvirinae. Alpha-herpes virus ont été détectés chez le Piliocolobus tholloni. Le groupe de cytomégalovirus simiens (beta-herpes virus) a été mis en evidence chez le Cercopithecus ascanius, le Colobus angolensis, le Cercopithecus wolfi, le Piliocolobus tholloni, et le Lophocebus aterrimus. Parmi les gamma-herpes virus des Lymphocryptovirus ont été détectés chez le Colobus angolensis, le Cercopithecus wolfi, le Cercopithecus ascanius, le Piliocolobus tholloni, le Cercopithecus neglectus, le Galagoides demidoff phasma et L’Allenopithecus nigroviridis et, les Rhadinovirus chez le Lophocebus albigena, le Cercopithecus ascanius, le Cercopithecus wolfi et le Pan paniscus. Ces espèces provenaient essentiellement de la Province du Kasaï-Oriental, du Bandundu, de Kinshasa et de la Province Oriental; dans la majorité des cas en contact étroit avec les humains soit comme animal domestique soit comme carcasse fraichement abattue destinée à la consommation. Même si la transmission inter-espèces des beta- et gamma-herpes virus simiens a été décrite comme très rare dans la nature, la manipulation de la viande de brousse ou le contact direct avec un animal sauvage représente un danger potentiel de transmission des pathogènes de l’animal à l’homme.
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