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Hémopathies malignes de l’adulte à Kinshasa: analyse documentaire d’une série des cas de 2011 à 2021. / Hematological malignanciesLK in adults in Kinshasa: retrospective serial cases from 2011 to 2021

Auteurs

Jean François Konde Diasonama1,2, Marie Thérèse Mbakani Muyandi Wameso3, Bienvenu Massamba Lebwaze4,5, Jean jacques Kabasele Malemba

Appartenances

1 Département de Médecine Interne, Service d’hématologie, Université de Kinshasa, République démocratique du Congo (RDC)

2 Centre Hospitalier d’Arpajon, 18, avenue de Verdun 91294 (France)

3 Centre de Recherche et de promotion Santé – VZKE, Kinshasa, (RDC)

4 Département d’anatomie pathologique, Université de Kinshasa, (RDC)

5 Centre national de lutte contre le cancer (CNLC), Kinshasa, (RDC)

Correspondance

 Jean François Konde Diasonama, MD

Email : jfdiasonama1@gmail.com, Centre Hospitalier d’Arpajon, 18, avenue de Verdun 91294 (France)

Département de Médecine Interne, Service d’hématologie, Université de Kinshasa, République Démocratique du Congo

SummaryRésumé

Context and Objective. Hematological malignancies (HMs) are a major public health problem in Sub-Saharan Africa where the means of management are limited. The objective of the study was to describe the diagnostic, therapeutic and evolutionary features observed in the management of HMs in the Kinshasa hospital setting.  Methods. This was an observational historical cohort study involving records of patients with HMs attending 3 hospitals in Kinshasa, between January 1st, 2011 and 31st December 2021. Only patients over the age of 18 were included. The parameters of interest were socio-demographic, the results of myelogram, histopathological analysis of lymph node biopsy or extra lymph node biopsy parts, imaging results and biological assessment, the type of chemotherapy and outcome survival for the first 6 months. The groups were compared using the Khi-Square and Student’s t-tests as appropriate. Kaplan Meier curve was used to describe survival. Factors associated with survival were assessed by Cox’s regression analysis. Results. Out of 2678 patients suspected of HM, only 250 patients (9,3 %, average age 47, 6 ± 15,8 years, 62,4 % of men) had a confirmation assessment. Peripheral lymphadenopathy (54 %), long-term fever (48 %) and polytransfusion (29 %) were the main reasons for consultation. Main abnormalities were anemia (72 %), thrombocytopenia (50 %), hyperleukocytosis (30 %) and leukopenia (30%). Lymphoproliferative syndromes (68 %) were more common and distributed into non-Hodgkin lymphomas (50 %), Hodgkin lymphoma (27 %) and multiple myeloma (15 %). Acute leukemia was second (12 %) followed by myelodysplastic syndromes (11%) and myeloproliferative syndromes (8 %). 61 % of patients received chemotherapy. During the first 6 months of management, the overall lethality was 58,4 %. Conclusion. In the Kinshasa hospital setting, very few HM suspect patients benefit from a complete assessment and treatment. Young adults, especially men, are very affected and more than half of them die within 6 months. Improving access to chemotherapy and the technical platform will reduce lethality.

Keywords: Hematological malignancies, lymphoproliferative syndrome, therapeutics, evolution, Kinshasa

Received: August 30th, 2022

Accepted: February 6th, 2023

https://dx.doi.org/10.4314/aamed.v16i2.8

Contexte et objectif. Les hémopathies malignes (HM) constituent un problème majeur de santé publique en Afrique sub-saharienne où les moyens de prise en charge sont limités. L’objectif de l’étude était de décrire les aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs observées dans la prise en charge des HM en milieu hospitalier de Kinshasa.  Méthodes.

Etude observationnelle historique de type suivi des cas d’HM hospitalisés, dans 3 formations sanitaires de Kinshasa entre les 1er janvier 2011 et 31 décembre 2021. Seuls les patients âgés de plus de 18 ans ont été inclus. Les paramètres d’intérêt étaient englobés les données sociodémographiques, cliniques, biologiques, d’imagerie, du myélogramme, de l’analyse histopathologique des pièces biopsiques ganglionnaires ou extra ganglionnaires, le type de chimiothérapie et de la survie à 6 mois. Les tests de chi-carré et de Student ont comparé respectivement les proportions et les moyennes. L’analyse de Kaplan Meier et la régression de Cox ont respectivement décrit la survie et recherché les facteurs associés à la mortalité à 6 mois. Résultats.Sur 2678 patients suspects d’HM, seuls de 250 patients (9,3%, âge moyen 47,6 ± 15,8 ans, 62,4% d’hommes) ont eu un bilan de confirmation. Les adénopathies périphériques (54 %), la fièvre au long cours (48 %) et la poly transfusion (29 %) étaient les principaux motifs de consultation. Les perturbations hématologiques rencontrées étaient l’anémie (72 %), la thrombopénie (50 %), l’hyperleucocytose (30 %) et la leucopénie (30 %). Les syndromes lymphoproliferatif (68 %) étaient plus fréquents et répartis en lymphomes non hodgkiniens (50 %), Lymphome hodgkinien (27%) et myélome multiple (15 %). Les leucémies aigues venaient en deuxième position (12 %) suivi des syndromes myélodysplasiques (11 %) et des syndromes myéloprolifératifs (8 %). 61 % des patients ont bénéficié de la chimiothérapie. Durant les 6 premiers mois de prise en charge, la létalité globale était de 58,4 %. Conclusion. En milieu hospitalier de Kinshasa, très peu de patients suspects d’HM bénéficient d’une mise au point complète et de la chimiothérapie. Les adultes jeunes, surtout les hommes, sont très affectés et plus de la moitié d’entre eux décèdent endéans 6 mois. L’amélioration de l’accessibilité à la chimiothérapie et du plateau technique permettra une réduction de la létalité.

Mots-clés : Hémopathies malignes, syndrome lymphoproliferatif, thérapeutique, évolution, Kinshasa

Reçu le 30 août 2022

Accepté le 6 février 2023

https://dx.doi.org/10.4314/aamed.v16i2.8

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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