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Exposition sexuelle au virus de l’immunodéficience humaine : expérience du service des Maladies Infectieuses de Casablanca et revue de la littérature | Sexual exposure to the human immunodeficiency virus: experience of the Casablance Department of infectious Diseases and review of the literature

Youssouf Traoré, Rajaa Bensghir, Ahd Oulad Lahsen, Hassam Lamdini, Kamal Marhoum El Filali

Service des Maladies Infectieuses, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Dr TRAORE Youssouf

Spécialiste en Maladies Infectieuses

Diplômé de la Faculté de Médecine de Casablanca

Tel: (00212)660926725

drtraore@homail.com

Résumé

Contexte et objectif. Les expositions sexuelles au VIH, regroupant les rapports sexuels consentis à risque et les viols, exposent au risque de pérennisation et de recrudescence des infections sexuellement transmissibles. Malheureusement, l’ampleur de ce phénomène et le profil des sujets exposés ne sont paradoxalement pas connus dans les pays en voie développement. L’objectif de la présente étude a été de décrire les exposions sexuelles au VIH vécues à Casablanca.

Méthodes. Ont été colligés rétrospectivement, sur une période de 32 mois, tous les cas d’exposition sexuelle potentielle au VIH : viol ou rapport sexuel consenti sans préservatif ou rapport sexuel consenti avec rupture ou glissement du préservatif.

Résultats. Cent-cinquante-trois consultants ont été vus dont 46 cas de viols. On notait une prédominance masculine chez les victimes lors de rapport sexuel consenti avec 87,8% contre 17,4% en cas de viols. Tous les hommes violés étaient âgés de moins de 20 ans et la moyenne d’âge de ceux victimes d’exposition lors de rapport sexuel consenti était de 29,5 ans. Plus de la moitié des femmes violées (57,8%) étaient âgées de moins de 20 ans. Le délai de consultation était variable en fonction du type d’exposition et du sexe. Il était plus court chez les femmes violées et les hommes après rapport sexuel consenti. La pénétration vaginale était retrouvée dans 70,6%. Les saignements au cours des viols étaient notés dans 45,7%. Cent six consultants soit 69,3% ont bénéficié de la prophylaxie antirétrovirale. L’association zidovidine/lamuvidine/lopinavir/ritonavir était prescrite dans 96,2%. Le suivi sérologique n’a concerné que 4 patients tous séronégatifs.

Conclusion. Le ministère de la Santé est en train de mettre en œuvre, une stratégie de prise en charge des victimes de violences sexuelles, dans laquelle la composante prévention de l’infection par le VIH a une part importante.

Mots clés : Exposition sexuelle, IST/SIDA, prophylaxie antirétrovirale

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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