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Evaluation d’une épaule douloureuse non traumatique par le couple radiographie-échographie : une série de 222 cas

Auteurs

Liliane Nantime Mokulayanga1, Jean Tshibola Mukaya1, Jacques Albisetti², Jean-Jacques Kabasele Malemba3

Appartenances

1 Service d’Imagerie médicale, Université de Kinshasa, RDC

2 Service de Radiologie du Centre Hospitalier Intercommunal de Fécamp, France

3 Service de Rhumatologie, Université de Kinshasa, RDC

Correspondance

Jean-Jacques Kabasele Malemba, MD, PhD

Courriel : malemba. kabasele@unikin.ac.cd

SummaryRésumé

Context and objective. Chronic shoulder pain is a common reason for outdoor parients in rheumatology. Magnetic Resonance Imaging (MRI), which is its main diagnosis tool, is not accessible for the majority of Congolese patients. The objective was to describe diseases that lead to non-traumatic shoulder pain (NTSP) using the radiography-ultrasound pair and to assess the performance of X-ray compared to that of ultrasound.

Methods. This is a cases series of 222 patients for whom an X-ray and an ultrasound were carried out for an NTSP at the Gombe imaging center in Kinshasa and at the Intercommunal Hospital of Fécamp in France, during the period from January 2015 to October 2016. The variables of interest were demographic, clinical, radiographic and ultrasound data. Results. Two hundred and twenty-two patients were included in the study, including 113 women (50.9%) and 109 men (49.1 %). The mean age of the patients was 55.7 ± 14.3 years. A normal shoulder was observed in 122 patients (55 %) on the radiography versus 48 (21.6 %) on the ultrasound. Tendinopathies, calcifications and acromio-clavicular arthropathy were the most common forms of NTSP. The X-ray was more informative than ultrasound for the diagnosis of capsulitis and subacromial conflict. In all other cases it was less effective than ultrasound. The sensitivity and negative predictive value of X-ray were lower than that of ultrasounds.

Conclusion. The coupling of X-ray with ultrasound helps to diagnose a greater number of entities than if we considered each examination in isolation. Ultrasound presented a better diagnostic performance than standard radiography.

Keywords: painful shoulder, radiography, ultrasound, Kinshasa, Fécamp

Received: February 1st, 2022

Accepted: June 27th, 2022

Contexte et objectifs. Les douleurs chroniques de l’épaule sont un motif fréquent de consultation en rhumatologie. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui en est la méthode diagnostique de référence est inaccessible pour la majorité des patients en milieu congolais. L’objectif était de décrire les pathologies responsables de l’épaule douloureuse non-traumatique (EDNT) au moyen du couple radiographie-échographie et d’évaluer la performance diagnostique de la radiographie par rapport à l’échographie.

Méthodes. Il s’agit d’une série des cas concernant 222 patients chez qui ont été réalisées une radiographie et une échographie pour une EDNT au Cabinet d’imagerie de la Gombe à Kinshasa et au Centre Hospitalier Intercommunal de Fécamp en France, entre janvier 2015 et octobre 2016. Les variables d’intérêt étaient les données démographiques, cliniques, radiographiques et échographiques. La performance diagnostique de la radiographie par rapport à l’échographie a été évaluée en en déterminant la sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive, la valeur prédictive négative et l’aire sous la courbe ROC. Résultats. Deux cent vingt-deux patients avaient été inclus, dont 113 femmes et 109 hommes. Leur âge moyen était de 55, 7±14,3 ans. Une épaule normale a été observée chez 122 patients (55 %) à la radiographie contre 48 (21,6 %) à l’échographie. Les tendinopathies, les calcifications et l’arthropathie acromio-claviculaire étaient les formes d’EDNT les plus fréquentes. La radiographie était moins performante que l’échographie pour le diagnostic des différentes entités, excepté pour la capsulite et le conflit sous-acromial qui ont été diagnostiqués à la radiographie respectivement, chez 3 sur 4 et 4 sur 5 cas. Celle-ci avait de plus faibles sensibilités (55,7 %) et valeur prédictive négative (36,8 %) que l’échographie.

Conclusion. Le couplage de la radiographie à l’échographie a permis de diagnostiquer un plus grand nombre d’entités que si l’on considérait chaque examen isolément. L’échographie avait une meilleure performance diagnostique que la radiographie standard.

Mots clés : épaule douloureuse, radiographie, échographie, Kinshasa, Fécamp

Reçu le 1 février 2022

Accepté le 27 juin 2022

https://dx.doi.org/10.4314/aamed.v15i4.4

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