Correlates of impaired fasting glucose among black patients with essential hypertension

Objectif. Evaluer la prévalence et les déterminants de l’intolérance au glucose chez les patients noirs porteurs d’une hypertension artérielle (HTA) essentielle. Méthodes. Etude transversale recherchant l’intolérance au glucose chez 100 patients porteurs d’une HTA non compliquée (53 hommes et 47 femmes, âge moyen 49 ± 10 ans, IMC 27 ± 5 Kg/m², PAS 155 ± 19 mmHg, PAD 101 ± 11 mmHg) suivis en ambulatoire aux Cliniques Universitaires de Kinshasa et enrôlés, de manière consécutive, dans une étude cas-témoins sur les lipides et les lipoprotéines. Les données sur la PA, l’IMC, le périmètre abdominal, le cholestérol total et ses fractions, les triglycérides (TG), glycémie à jeun, l’acide urique, la créatinine et le fibrinogène plasmatique ont été collectées. L’intolérance au glucose était considérée pour des valeurs de glycémie à jeun > 6.11 et < 7.00 mmol/L Diverses analyses statistiques ont été effectuées selon le cas pour étudier la relation entre deux variables ou comparer les variables d’intérêt. P ≤ 0.05 définit le niveau de signification statistique. Résultats.L’intolérance au glucose était observée chez 12 patients (12%). Comparés aux sujets n’ayant pas cette anomalie, les patients avaient un IMC (28 ± 4 vs 26 ± 4 Kg/m²; p ≤ 0.01), un périmètre abdominal (98 ± 11 vs 91 ± 12 cm; p ≤ 0.05), un taux de TG (1.33 ±
1.09 vs 0.99 ± 0.46 mmol/L; p ≤ 0.05) et d’acide urique (428 ± 118 vs 382 ± 116 mmol/L; p ≤ 0.001) plus élevés et les différences étaient statistiquement significatives. Le taux de glucose plasmatique à jeun était corrélé, positivement et de manière significative, au taux de TG (r = 0.24; p = 0.04) et d’acide urique. (r = 0.13; p = 0.03).

Conclusion. L’intolérance au glucose est fréquente chez les patients noirs porteurs d’une hypertension artérielle et elle est associée à d’autres composantes du syndrome métabolique qui est reconnue comme un puissant facteur de risque de maladies cardiovasculaires et rénales ; la détection et la prise en charge isolée d’anomalies mineures du métabolisme glucidique ou en combinaison avec d’autres facteurs de risque devraient être encouragées chez ces patients.

Mots-clés : Intolérance au glucose, déterminants, patients noirs, hypertensio