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Déterminants des adhérences péritonéales dans une population féminine congolaise : étude cas-témoin / Determinants of peritoneal adhesions in a female Congolese population: a case-control study

Auteur

Emmanuel Nzau-Ngoma1, Jean-Marie Mbuyi-Muamba2, Justin E. Mboloko1, Daniel B. Mukadi3, Liliane NO Sabi3, Steve M. Ahuka3

Appartenance

1 Service de Gynécologie, CUK, RDC
2 Service de Rhumatologie, CUK, RDC
3 Service de Microbiologie, CUK, RDC

Correspondance
Emmanuel Nzau Ngoma
Courriel : emdango@gmail.com


SummaryRésumé

Context and objective. Peritoneal adhesions are a major health concern worldwide. However little is known about their risk factors in sub-Saharan Africa. This study aimed to assess the determinants of peritoneal adhesions in female subjects. Methods. A case-control study, aiming to identify correlates of peritoneal adhesions, compared two groups of patients with and without adhesions after gynecological surgery in 2 hospitals of Kinshasa. Odds ratio calculation and multivariate logistic regression were used to assess the strength of associations and to identify independent determinants of peritoneal adhesions. Results. Cases (105) were compared to controls (112) and were not different regarding age (p = 0.244), parity (p = 0.380), educational level (0.061), economic status (0.481), history of miscarriages (0.546), presence or absence of keloid scar (0.233) and anti-MOMP (0.499) and anti-HSP-60 (0.230) Chlamydia trachomatis serological status. The patients with hypertrophic scar had twice as many adhesions and those with a history of laparotomy had 8 times more adhesions than the others. Women who underwent surgery for uterine leiomyoma had 2 times more adhesions. In multivariate analysis, uterine leiomyoma and history of laparotomy had emerged as major independent determinants of adhesions. Conclusion. The study highlighted uterine leiomyoma as major risk factors of adherences apart from the history of laparotomy and not chlamydia infection. Additional evidenced surveys are nned to determine relevant guidelines.
Key-words: peritoneal adhesions, risk factors, Chlamydia trachomatis, laparotomy

Contexte and objectif. Les adhérences péritonéales sont un problème mondial majeur de santé publique. Cependant, les données sur leurs déterminants restent fragmentaires en Afrique subsaharienne. L’objectif de la présente étude était de rechercher les facteurs associés aux adhérences péritonéales chez la femme. Méthodes. Nous avons conduit une étude cas-témoin identifiant les sujets avec adhérences péritonéales parmi les opérés (au cours de laparotomie ou laparoscopie) et appariés à ceux indemnes (témoins) pour l’âge, la parité et le niveau socioéconomique aux Départements de Gynécologie et Obstétrique des Cliniques Universitaires de Kinshasa et de l’Hôpital Saint Joseph de Limete/Kinshasa, du 1er juin 2015 au 20 mars 2016. Le Odds ratio a permis de mesurer la force d’association entre la présence des adhérences et les facteurs associés. L’analyse de régression logistique multivariée a recherché les déterminants indépendants des adhérences. Le test était statistiquement significatif pour une valeur de p ‹ 0,05. Résultats. Au total, 105 cas et 112 témoins ont été inclus. Les cas et les témoins n’étaient pas différents en ce qui concerne leur âge (p=0,244), leur parité (p=0,380), leur niveau d’instruction (0,061), leur niveau économique (0,481), la présence ou non d’une chéloïde (0,233) et leur sérologie anti-MOMP (0,499) et anti-HSP-60 (0,230) du Chlamydia trachomatis. Les opérées qui avaient une cicatrice hypertrophique avaient 2 fois plus d’adhérences et celles avec antécédent de laparotomie avaient 8 fois plus d’adhérences. En plus, les opérées avec une myomatose utérine avaient 2 fois plus d’adhérences. En analyse de régression logistique multi variée, seuls la myomatose utérine actuelle ou dans le passé et l’antécédent de laparotomie avaient émergé comme facteurs majeurs indépendants associés aux adhérences péritonéales et multipliant respectivement le risque par 7,75 et 2,2. Conclusion. L’étude illustre la valeur prédictive des adhérences de la myomatose utérine en dehors de l’antécédent de laparotomie et non de l’infection à Chlamydia. Des études ultérieures sont nécessaires en vue d’établir des recommandations adéquates.
Mots-clés : adhérences péritonéales, facteurs de risque, Chlamydia trachomatis, laparotomie
Reçu : 18 juin 2018
Accepté : 20 août 2018

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