Profil immunitaire, virologique, parasitaire et biologique de la co-infection paludisme/VIH des patients de 18 ans et plus a Lubumbashi, R.D. Congo
Kakisingi C1, Mukuku O², Manika M1, Mutombo A3, Kasamba E4, Mawaw P, Mwamba C², Luboya O2,3.
1 Université de Lubumbashi. Département de Médecine Interne
2 Université de Lubumbashi. Département de Santé Publique
3 Université de Lubumbashi. Département de Pédiatrie
4 Université de Lubumbashi. Département des Sciences de Base
Summary
Introduction. L’infection palustre et l’infection à VIH sont des problèmes de santé publique majeurs dans plusieurs régions du monde. Ensemble, elles tuent plus d’un million de personnes par an. Notre étude a pour objectif de déterminer la prévalence de la coïnfection Paludisme/VIH et de décrire les caractéristiques immunitaires, virologiques, parasitaires et biologiques de cette coïnfection.
Méthodes. Il s’agit d’une étude transversale descriptive effectuée chez les patients VIH positifs avec un âge ≥ 18 ans au cours d’une période allant de Décembre 2008 à Octobre 2009 dans 5 centres de prise en charge du VIH à Lubumbashi. Les paramètres étudiés étaient le sexe, l’âge, le taux de CD4, la charge virale, la densité parasitaire et le taux d’hémoglobine.
L’analyse statistique s’est faite à l’aide du logiciel Epi Info 7 et le test de Khi Carré corrigé de Yates ou le test de Fischer Exact (lorsque recommandé) a été utilisé pour rechercher une association entre les différents paramètres étudiés. Le seuil de signification était fixé à < 0, 05.
Résultats. 405 patients séropositifs au VIH ont été colligés. La prévalence du paludisme chez ces patients était de 6,9%. La majorité des patients coinfectés avait un âge compris entre 26 et 49 ans (67,9%), un taux de CD4 <200 μl (67,9%), une densité parasitaire>10 000 trophozoites/μL (75%) et un taux d’hémoglobine <11 g/dl (57,1%). Aucunes variables étudiées n’avaient de différence statistique significative avec la densité parasitaire.
Conclusions. Une prévalence de 6,9% pour la coïnfection VIH/malaria a été obtenue et 67,9% de patients coinfectés avec un taux de CD4
inférieur à 200 cellules/μl. Ainsi, ces deux programmes nationaux devraient promouvoir le dépistage précoce des personnes infectées par le VIH et renforcer les mesures préventives contre le paludisme.
Mots clés : densité parasitaire, coinfection, paludisme, profil biologique
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