Profil épidémiologique des calculs urinaires aux Cliniques Universitaires de Kinshasa / Epidemiological profile of urinary stones at Kinshasa University Hospital
Correspondance
Pablo Kuntima Diasiama Diangienda, MD
Courriel : pablodiang@gmail.com
Context and objectives. Despite being a major worlwide health concern, data on urolithiasis (UL) from sub-Saharan African countries are paradoxically scarce. The study aimed to describe the epidemiological profile of UL and to determine its chemical nature.
Methods. Patients with UL were included in a retrospective study including the period of January 2008 to December 2016 at the Kinshasa University Hospital. Anthropometric, sociodemographic, clinical data, and the chemical composition of the stones were recorded. UL chemical analysis (n = 45) was performed at TENON Hospital in Paris. The comparison of proportions and means plus standard deviations were made using respectively the Pearson chi-square and student’s t-tests as appropriate. Results. Of the 762 admissions, UL accounted for 14% of hospitalizations. The male sex was predominant (59% with sex ratio H / F of 1.4). The overall incidence of UL increased with age up to the age group 40-59. The upper urinary tract was the most seat of urinary stones (85.1%). An annual increase in UL hospital frequency of one in six has been observed in eight years. The average major axis of the stones was 20.9 ± 16.3 mm and 15.5% of the patients had obstructive renal failure. Whewellite (calcium oxalate monohydrate, C1) was the most found component.
Conclusion. The frequency of UL (third cause of hospitalization) is increasing in this university institution. Located particular in the kidney, the frequency of UL increases with age with a peak after quarantine. These UL composed by whewellite, with a large average diameter, are often associated with renal failure, reflecting the late nature of management.
Keywords: chemical composition, urolithiasis, epidemiology, infrared analysis
Article information
Received: December 3rd, 2018
Accepted: February 2nd, 2019
Contexte et objectif. Bien que la lithiase urinaire (LU) constitue un problème mondial majeur de santé publique, les données des pays d’Afrique subsaharienne sont paradoxalement inexistantes. Les objectifs de la présente étude était de décrire le profil épidémiologique de la LU et d’en déterminer la nature chimique.
Méthodes. Une étude documentaire des patients avec lithiase urinaire a été conduite entre janvier 2008 et décembre 2016 aux Cliniques Universitaires de Kinshasa. Les paramètres d’intérêt englobaient les données anthropométriques, socio-démographiques, cliniques et la composition chimique des calculs (n= 45 examinés à l’Hôpital TENON de Paris). Le test de chi-carré de Pearson a été utilisé pour la comparaison des proportions et le test t de student pour les moyennes majorées de l’écart-type. Résultats. Sur les 762 admissions, la LU rendait compte de 14% d’hospitalisations. Le sexe masculin était prépondérant (59% avec sexe ratio H/F de 1,4). La fréquence globale de la LU augmentait avec l’âge jusqu’à la tranche d’âge de 40-59 ans. Le haut appareil était le siège de 85,1% des calculs. La fréquence hospitalière de la LU a augmenté de 6 fois en huit ans. Le grand axe moyen des calculs était de 20,9 ± 16,3 mm et 15,5% des patients présentaient une insuffisance rénale obstructive. La whewellite (oxalate de calcium monohydraté, C1) a été le composant le plus retrouvé.
Conclusion. La fréquence de la LU (troisième cause d’hospitalisation) est en progression dans cette institution universitaire. De siège essentiellement rénal, la fréquence de calculs augmente avec l’âge avec un pic après la quarantaine. Ces calculs composés de la whewellite, avec un grand diamètre moyen assez important, sont souvent associés à l’insuffisance rénale, témoignant du caractère tardif de la prise en charge.
Mots clés : composition chimique, lithiase urinaire, épidémiologie, Cliniques Universitaires, Kinshasa
Historique de l’article
Reçu le 3 decembre 2018
Accepté le 2 février 2019
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