Prise en charge de la douleur aigue de l’adulte stable dans les services d’urgences Management of acute pain of stable adult in emergency services

La douleur aigue reste encore insuffisamment évaluée et traitée en situation d’urgence. Les causes de cette « oligo-analgésie » sont multiples : dogmes erronés, mauvaises habitudes, 11995500 Ann. AfAr.n Mn.e Adf.r,. VMoel.d 8.,, VNo°l .28,, MN°a2r,s .M 2a0r1s5 2 015 difficultés d’organisation, et sous-évaluation de l’intensité douloureuse. Dogmes erronés : -Priorité aux détresses vitales -Crainte d’interférence avec le diagnostic -Notion de « fatalité » de la douleur en situation d’urgence -Prise en charge globale des patients privilégiée par rapport à la prise en charge spécifique de la douleur. -Peur des morphiniques pour leurs effets indésirables Conséquences de la douleur – Cardiovasculaires : tachycardie, hypertension, aggravation d’une ischémie myocardique – Respiratoires : hypoventilation, atélectasie, décompensation d’insuffisance respiratoire chronique – Psychologiques: anxiété, agressivité, agitation pouvant compliquer la prise en charge de ces patients. 3 intérêts du traitement des douleurs aigues ont été prouvés : diminution de la morbimortalité, amélioration du vécu psychologique de la douleur en situation d’urgence sont nettement sous-estimées, soit parce que la question n’est pas posée, soit parce que la réponse est sujette à interprétation par l’équipe soignante, jugeant la douleur moindre que celle réellement ressentie.

L’évaluation repose sur l’utilisation d’échelles d’auto-évaluation en première intention : échelle numérique (EN) et échelle visuelle analogique (EVA), (réalisables dans 80 % des cas en France). Après un rappel du mécanisme de la douleur, nous allons développer les techniques de lutte contre la douleur aigue comprenant les traitements non médicamenteux (position antalgique et cryothérapie) et les traitements médicamenteux (médicaments analgésiques, anesthésie locale et mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote) Nous allons ensuite aborder réévaluation de la douleur et enfin proposer une stratégie thérapeutique

En conclusion, l’amélioration de la prise en charge de la douleur passe par une meilleure sensibilisation des équipes, et par des protocoles de prise en charge thérapeutique, elle s’inscrira dans une démarche qualité car elle aboutira à une amélioration de la qualité des soins