Infertilité en cas de syndrome des ovaires micropolykystiques dans une population kinoise Infertility in congolese patients with polycystic ovarian syndrome

Objectif. Déterminer les particularités de la prise en charge de l’infertilité chez les femmes congolaises avec Syndrome des ovaires polykystiques.
Matériel et méthodes. Etude descriptive et analytique de 259 dossiers des patientes avec Syndrome des ovaires polykystiques parmi les 3088 cas suivis pour infertilité aux Cliniques universitaires de Kinshasa et au Centre Médical Edith de 2001 à 2011. La sélection des patientes était faite selon les critères retenus à Rotterdam en 2003. Les caractéristiques sociodémographiques, anthropométriques, cliniques et para cliniques, ainsi que l’issue des traitements ont été analysés.
Résultats. L’âge moyen des patientes était de 30,5 ± 5, ans et 85% des patientes avaient plus de 25 ans. La majorité d’entre elles souffraient d’une infertilité secondaire (58,7%). Les antécédents héréditaires étaient marqués par le diabète chez 5% des sujets. Le poids moyen des patientes était de 71,3 ± 13,4 kg, avec un IMC moyen de 24,4 Kg/m², permettant le regroupement de 26% parmi les obèses contre 7% parmi les maigres. L’hystérosalpingographie était pathologique chez 50% des sujets et des anomalies du spermogramme observées dans quasi tous les cas (91,2%). Près d’un patient sur 5 a bénéficié d’un dosage hormonal révélant une hyperandrogénie (58,4%), et une hyperprolactinémie (28,8%). La fréquence des anomalies tubaires avait progressé proportionnellement à l’âge des patientes et à celui des conjoints. A l’issue du traitement 44 patientes ont conçu (17%) ; parmi ces dernières, 21 (47,7%) étaient perdues de vue et 17 (38.6%) ont évolué jusqu’à terme. L’usage du Citrate de clomifène était associé à plus de conception que la Metformine.
Conclusion. Les patientes avec SOPK étaient en majorité de poids normal. L’association aux séquelles des infections est fréquente dans notre population. Dans le traitement, le Citrate de Clomifène s’est montré plus efficace que la Metformine. Après conception près de la moitié despatientes étaient perdues de vue.

Mots-clés : Syndrome des ovaires polykystiques, infertilité tubaire, citrate de clomifène, metformine

Objective. To determine the features of infertility management in Congolese patients with polycystic ovarian syndrome.
Patients and methods. Descriptive analysis of 259 patients with polycystic ovarian syndrome out of 3,088 total cases of infertility recorded at University Hospital of Kinshasa and at Edith Medical Center from 2001 to 2011. Patients were selected according to the
Rotterdam criteria in 2003. Sociodemographic, anthropometric, clinical and paraclinical characteristics as well as the patients’ outcomes were screened.
Results. The average age of the patients was 30.5± 5.2 years, and 85%, being ≥ 25 years old. Secondary infertility predominated (58.7%). History of diabetes was reported in 5% of the patients. The average weight was 71.3 ± 13.4 kg, giving an average BMI of 24.4
kg/m²; 26% of the patients were obese, with 7% classified as lean. Hysterosalpingography findings were pathological in 1 out of 2 patients, and spermogram showed abnormalities in 91.2% of cases. Hormonal dosage was realized in 18% of cases among which 58.4% had hyperandrogenemia and 28.8% had hyperprolactinemia. A link was observed between the proportion of the patients’ ages and that of their husbands. Forty-four patients (17%), developed pregnancy by the end of the treatment, while 47.7% (21 cases) were lost; 38.6% completed the course of the treatment. Clomiphen appeared superior to Metformine regarding the rate of conception.
Conclusion. Patients with polycystic ovarian syndrome had normal weight in our context, and a high rate of post-infectious sequellae is noted in this group. Treatment with clomiphen seems to give better results than metformine in terms of conception. .
Key-words: Polycystic ovarian syndrome, tubal infertility, clomiphene citrate, metformin.