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Grossesse anembryonnaire et paludisme gestationnel en milieu hospitalier de Mbuji-Mayi In-Hospital Survey of Anembryonic Pregnancy and Gestational Malaria at Mbuji-Mayi

.:: Auteurs : Biayi JM1,3, M’Buyamba-Kabangu JR2, Kabanga ID3, Kabongo MJM4, Kabulu K5, Kalenga MK.

Résumé

Objectif: Déterminer la prévalence de la grossesse anembryonnaire et rechercher ses relations éventuelles avec le paludisme gestationnel.
Méthodes: Nous avons recueilli l’âge et la parité de 276 femmes ayant consulté pour menace de fausse couche parmi 1537 gestantes vues avant 13 semaines d’aménorrhée dans les hôpitaux de Mbuji–Mayi. L’âge et les dimensions du sac gestationnels ainsi que la longueur crânio-caudale du foetus ont été estimés par échographie. La grossesse anembryonnaire était définie par un sac gestationnel de diamètre >20mm sans présence d’un vitellus ou >25 mm sans présence d’embryon. Nous avons déterminée la parasitémie palustre, recherché les lésions plasmodiales placentaires sur des biopsies des grossesses anembryonnaires et exploré, dans une régression logistique multiple, les déterminants indépendants de la grossesse anembryonnaire.
Résultats: La grossesse anembryonnaire était rencontrée chez 126 gestantes (8,19%) de parité (3,11 ± 0,37 vs 3,9 ± 0,26) similaire à celle des femmes avec grossesse évolutive, mais d’âge moyen (28,7±1,8 vs 25,3 ± 1,2 ans) plus grand (P<0,05). Non observée avant 20 ans, la grossesse anembryonnaire prédominait chez les gestantes au delà de 34 ans d’âge (27,8% vs 6,7%; P<0,05) et présentait un taux plus élevé de paludisme gestationnel (83% vs 16% ; P<0,01) comparativement à la grossesse évolutive avec une densité parasitaire médiane supérieure (394±22 versus 178±49 tropho/μl; P=0,05). Le risque de grossesse anembryonnaire était moindre pour une densité parasitaire inferieure à 500 trophozoites/μl (OR= 0,035; [95% IC : 0,0009 – 0,2312]; P< 0,001), et encore 2,5 fois moindre en dessous de 300 trophozoites/μl (0,014; [0,04 – 0,38]; P<0,001). Les lésions histologiques du paludisme ont consisté en présence des parasites dans les érythrocytes maternels et dans les espaces intervilleux, de pigment malarien dans les érythrocytes et/ou les monocytes circulants, dans les syncitiothrophoblastes et/ou le stroma hydropique et avasculaire.

Conclusion : Nos résultats ont montré une association entre la grossesse anembryonnaire et le paludisme gestationnel. Le potentiel des lésions plasmodiales placentaires hypothéquant les échanges nécessaires au développement des structures embryonnaires d’entraîner une grossesse anembryonnaire reste cependant à établir.
Mots-clés : Grossesse anembryonnaire, paludisme gestationnel.

Decembre_202010V4n_C2_B01.pdf (1414 téléchargements )

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