Glaucome primitif à angle ouvert et son association au mariage endogamique à Butembo, République Démocratique du Congo / Primary open angle glaucoma and its association with endogamous marriage in Butembo, in the Democratic Republic of Congo
Tahuhana AK1, Muhesi TM², Muhindo EK², Kelekele JK3, Kayembe DL3.
1 Clinique Health Africa de Goma, RD. Congo
2 Université Catholique de Graben de Butembo, RD. Congo
3 Cliniques Universitaires de Kinshasa, RD. Congo
Correspondance
David Kayembe Lubeji
Tél. +243998582318
Courriel: prof_davidkayembe@yahoo.com
Context. Children from an endogamous marriage have a high risk of developing genetic pathologies, such as the primary open-angle glaucoma (POAG). The male gender is more affected and unilateral or bilateral blindness is the main clinical expression of the disease in sub-Saharan Africa. Early detection of the condition remains a major challenge.
Objective. To determine the prevalence of POAG in the city of Butembo where endogamous marriage is very common, and to determine its possible association with the disease.
Methods. A cross-sectional study was carried out in the Nande tribe among first-degree relatives, aged 18 years or older, born from an endogamous marriage and with a documented family history of POAG.
Results. Of 93 subjects related to 60 glaucomatous patients, respondents younger than 50 years were the majority (68.8%). The overall mean age of the group was 41.7 years ± 14.8 and the median was 41 years. The male gender was dominant in the glaucoma subgroup (59.6%) and appeared to be a greater risk of developing the disease (p = 0.003, 0R = 3.643, 95% CI: 1, 538-8.626). Women were more numerous in the glaucoma-free subgroup (71.7%).
Conclusion. The POAG is common in the study population suggesting association with kinship in frequency and severity. Futher and wider epidemiological investigations should be considered.
Keywords: Family glaucoma, endogamous marriage, Butembo.
Article information
Received date: 2 January 2016
Accepted date: 9 September 2016
Contexte. Le mariage endogamique expose à un risque élevé de développement de certaines affections génétiques dont le glaucome primitif à angle ouvert (GPAO). Le sexe masculin est plus touché et la cécité uni ou bilatérale en est le principal mode d’expression clinique en Afrique subsaharienne. Le dépistage précoce de l’affection demeure un défi majeur à relever.
Objectif. Déterminer la prévalence du glaucome primitif à angle ouvert dans la ville de Butembo où le mariage endogamique est très fréquent, ainsi que son association éventuelle à la pathologie.
Méthodes. C’était une étude transversale parmi les parentés de premier degré, âgés d’au moins 18 ans, de la tribu Nande, nés d’un mariage endogamique et ayant un antécédent familial documenté de glaucome primitif à angle ouvert.
Résultats. Parmi 93 sujets apparentés à 60 patients glaucomateux, les répondants de moins de 50 ans étaient majoritaires (68,8%). Leur âge moyen et médian était respectivement de 41,7 ans ±14,8 et 41 ans. Le sexe masculin dominait chez les glaucomateux (59,6%) et était associé quatre fois à la maladie (p = 0,003 ; 0R = 3,643 ; IC 95% : 1, 538 – 8,626). Les femmes étaient plus nombreuses dans le groupe sans glaucome (71,7%).
Conclusion. Le GPAO est fréquent dans la population d’étude suggérant une association avec le lien de parenté quant à sa fréquence et à sa sévérité. Des enquêtes épidémiologiques plus larges sont à envisager.
Mots-clés : Glaucome familial, mariage endogamique, Butembo
Historique de l’article
Reçu le 2 janvier 2016
Accepté le 9 septembre 2016
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