Fréquence et nature des violences obstétricales dans les maternités de Kisangani, en République Démocratique du Congo / Frequency and nature of obstetric violence in Kisangani Maternity Hospitals, Democratic Republic of Congo
Auteur correspondant
Courriel : teddymatega@gmail.com
Département de Gynécologie et Obstétrique, Faculté de Médecine et Pharmacie, Université de Kisangani, Kisangani, République Démocratique du Congo
Context and objective. Obstetric violence represents all abuses suffered that women experience during childbirth. The present study was conducted to describe the nature, frequency and resentment of acts and abuses committed in maternity hospitals. Methods. This was a cross-sectional, multi-site descriptive study conducted in Kisangani from February 1, 2023 to June 30, 2023. Data were collected prospectively, using questionnaires from birth attendants at the maternity hospitals, and focused on the nature of the violence and patient satisfaction assessed on a Likert scale. Results. Two hundred and eight women (mean age 26.56±6.94 years) were enrolled. Approximately 1/5 of the deliveries (21.63%) were not allowed to have family support. The rate of women who had undergone vaginal touching without their consent was 58.65%, and the gynaecological position was systematic for all vaginal deliveries. The opinion of 54.02% of patients was that this position was imposed and 30.46% were dissatisfied with it. Caesarean section was performed without consent at a rate of 91.18%. The medical team’s assistance was poor for 31.73% of patients. Disrespectful words were used in 29.33% of deliveries, and 6.25% of women were victims of blows. Episiotomy was performed without consent in 41.18% of cases. Conclusion. Obstetric violence remains a real problem in Kisangani maternity hospitals, where health care staff should humanize their actions while giving priority to patient consent.
Keywords: obstetric violence, consent, opinion
Received: November 28th, 2023
Accepted: October 16th, 2024
Contexte et objectif. La violence obstétricale est l’ensemble des abus que les femmes subissent au cours de l’accouchement. La présente étude a été menée pour décrire la nature, fréquence et leur opinion face aux actes et abus commis dans les maternités. Méthodes. Il s’est agi d’une étude transversale descriptive, multisites menée à Kisangani du premier février 2023 au trente juin 2023. La collecte des données était prospective, sur des questionnaires, auprès des accouchées, à la maternité, et était centrée sur la nature des violences et la satisfaction des patientes évaluée à par rapport à l’échelle de Likert. Résultats. Deux cent et huit accouchées ont été enrôlées. Leur âge moyen était de 26,56±6,94 ans. 21,63% des accouchées n’étaient pas autorisées d’avoir un accompagnement familial. Le taux des accouchées ayant subi des touchers vaginaux sans leur consentement était de 58,65%. La position gynécologique était systématique pour tout accouchement par voie basse parmi lesquelles 54,02% avaient l’opinion d’une position imposée et 30,46% en étaient peu satisfaites. La césarienne était pratiquée sans consentement dans 91,18% des cas. 31,73% de patientes avaient trouvé que l’assistance par l’équipe médicale était mauvaise. Le taux d’accouchées victimes des paroles irrespectueuses était de 29,33% et 6,25% étaient victimes des coups. L’épisiotomie était pratiquée sans consentement dans 41,18 % des cas. Conclusion. Les violences obstétricales demeurent un problème réel dans les maternités de Kisangani où le personnel de santé devrait humaniser leurs actes tout en privilégiant le consentement des patientes.
Mots-clés : violences obstétricales, consentement, niveau de satisfaction
Reçu le 28 novembre 2023
Accepté le 16 octobre 2024
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