Evaluation des risques de réémergence de l’épidémie du virus Chikungunya dans la vallée du Monastère de Mont Ngafula, RD Congo / Assessment of the risks of re-emergence of the Chikungunya dans la vallée du Monastère de Mont Ngafula, RD Congo
Correspondance
Dieudonné Kikozokozo
Courriel : dieudonnekikozokozo@gmail.com
Sciences de l’Environnement, Université de Kinshasa
Context and objective. The Chikungunya virus epidemic is emerging, disabling and deadly everywhere. Chikungunya virus is transmitted to humans through the bite of infected Aedes mosquitoes. In Kinshasa, the recent episode of the epidemic dates back to 4 years ago. The objective of this study was to assess the risks of re-emergence of the Chikungunya virus epidemic in Kinshasa. Methods. This was a cross-sectional study conducted in Mont Ngafula from June 1st to August 30th, 2021, in which 4 sites were selected using a multistage sampling design. The insect larvae and pupae constituted the biological material for the study. Environmental variables (Temperature, pH, Turbidity, Conductivity, and Oxygen saturation) were collected at the larval sites. Multivariate logistic regression was performed to identify predictors of larval site density. Results. Four hundred households and 738 larval sites were explored. The stegomyia indices, Container index (CI), House index (HI) and Breteau index (BI) assessed were above WHO criteria and standards. Oxygen saturation, turbidity and conductivity were found to be significantly associated with larval site density. Conclusion. The risk of re-emergence of the Chikungunya epidemic in Kinshasa is real. An entomological surveillance is needed to implement public health prevention measures and control.
Keywords: Chikungunya, Kinshasa, Re-emergence, Risk, DR Congo
Received : April 4th, 2022
Accepted : August 30th, 2022
Contexte et objectif. L’épidémie à virus Chikungunya est émergente, invalidante et mortelle qui sévi partout. Le virus Chikungunya est transmis à l’homme par la piqûre des insectes infectés du genre Aedes. A Kinshasa, le récent épisode de l’épidémie remonte à 4 années. L’objectif de la présente étude a été d’évaluer les risques de réémergence de l’épidémie du virus Chikungunya à Kinshasa Mont Ngafula. Méthodes. Il s’agissait d’une étude transversale menée à Mont Ngafula, dans laquelle 4 sites ont été sélectionnés à l’aide d’un plan d’échantillonnage à plusieurs degrés du 1er juin au 30 août 2021. Les larves et les nymphes des insectes ont constitué le matériel biologique de l’étude. Des variables environnementales (Température, pH, turbidité, Conductivité et Saturation en oxygène) ont été recueillies dans les gîtes larvaires. Une analyse de régression logistique multivariée a été effectuée pour identifier les prédicteurs de la densité des gîtes larvaires. Résultats. 400 ménages et 738 gîtes larvaires ont été explorés. Les indices entomologiques, indice récipient (IR), indice maison (IM) et indice de Breteau (IB) évalués étaient supérieurs aux critères et normes de l’OMS. La saturation en oxygène, la turbidité et la conductivité se sont avérées significativement associées à la densité des gîtes larvaires. Conclusion. Les risques de réémergence de l’épidémie de Chikungunya à Kinshasa sont réels. Une surveillance entomologique est nécessaire pour mettre en place des mesures de prévention et de contrôle de santé publique.
Mots-clés : Chikungunya, Kinshasa, Réémergence, Risques, RD Congo
Reçu le 4 avril 2022
Accepté le 30 août 2022
https://dx.doi.org/10.4314/aamed.v16i1.10
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