Etude observationnelle sur l’hémovigilance transfusionnelle à Kinshasa, République Démocratique du Congo / Haemovigilance in blood transfusion: an observational study from Kinshasa, the Democratic Republic of the Congo
Correspondance
Nshimba Mwama, MD
Courricl : docteurnshimba@yahoo.fr
Tél. : +243 995 324 600
Context and objective. Although most countries in sub-Saharan Africa have transfusion centers, haemovigilance data are paradoxically scarce. The objective of the present study was to identify the recipient adverse effect (RAT) of blood transfusion. Methods. We conducted a cross-sectional observational study in two blood transfusion centers in Kinshasa, between July and November 2015. The general principles of haemovigilance during the transfusion episode were observed to identify the EIR. On each blood product, bacteriological, immunological, serological and parasitic analyzes were systematically performed. Results. 346 subjects were enrolled (female, 53.2%).The overall frequency of RAT during transfusion was 2.9%. It was most commonly urticaria (5 cases), pruritus (4 cases), fever (3 cases) and vomiting (3 cases). Control tests on patients with RAT yielded the following results: 2 seropositive for Human Immunodeficiency Virus (HIV), 2 seropositive for Hepatitis C virus (HVC), and 1 seropositive for Rapid Plasma Reagent (RPR) test. Conclusion. RAT is relatively common in Kinshasa due partially to compatibility error. The observance of the protocols of haemovigilance system is not optimal in both hospitals studied. A large multicenter study should be performed to better identify the concerns and thus secure blood products.
Key- words: observational, hemovigilance, blood transfusion, Kinshasa
Article information
Received date: 20 February 2018
Accepted date: 29 November 2018
Contexte et objectif. Bien que la plupart de pays d’Afrique subsaharienne aient de centres transfusionnels, mais les données sur l’hémovigilance sont paradoxalement fragmentaires. L’objectif de la présente étude était d’identifier l’effet indésirable du receveur (EIR) transfusionnel. Méthodes. Nous avons réalisé une étude observationnelle transversale dans deux centres de transfusion sanguine à Kinshasa, entre juillet et novembre 2015.Les principes généraux de l’hémovigilance au cours de l’épisode transfusionnel ont été observés en vue d’identifier l’EIR. Pour tout cas d’EIR, le contrôle du groupe sanguin, des analyses bactériologique, immunologique (test de compatibilité), sérologique et parasitaire ont été systématiquement effectués dans la poche du produit sanguin labile (PSL) et du receveur. Résultats.346 sujets ont été enrôlés (sexe féminin, 53,2%).La fréquence globale d’EIR durant la transfusion a été de 2,9%.Il s’agissait de l’urticaire (5 cas), d’un prurit (4 cas), de la fièvre (3 cas) et de vomissements (3 cas). Alors qu’en milieu alcalin, tous les tests étaient compatibles, deux cas d’incompatibilités ont été observés à la fois en milieu albumineux et de Coombs. Après contrôle de qualité des cas ayant présenté l’EIR, 5 PSL de donneurs se sont révélés positifs (HIV, 2 cas ; HVC, 2 cas et rapid plasma reagen test, RPR, 1 cas). Conclusion. L’EIR est relativement fréquente à Kinshasa due en partie par une erreur de compatibilité. L’observance des protocoles du système de l’hémovigilance n’est pas optimale dans les deux formations étudiées. Une étude multicentrique à grande échelle est à envisager pour mieux identifier les écueils de l’hémovigilance et ainsi sécuriser les PSL.
Mots clés : observationnelle, hémovigilance, transfusionnelle, Kinshasa
Historique de l’article
Reçu le 20 février 2018
Accepté le 29 novembre 2018
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