Epuration extra-rénale chez les patients COVID-19 avec agression rénale aigue en réanimation : expérience du Grand Hôpital de l’Est Francilien site de Meaux durant les quatre premières vagues de la pandémie / Extra-renal purification in COVID-19 patients with acute kidney injury in intensive care unit: experience of the Grand Hôpital de l’Est Francilien, Meaux site during the first four waves of the pandemic
Auteur correspondant
Khazy Muamba Anga, MD
Courriel : kazianga243@gmail.com
Département d’anesthésie et réanimation, Université de Kinshasa
Context and objective. Patients with COVID-19 admitted to intensive care sometimes require extra-renal purification (ERP) for various indications. However, the related data are paradoxically non-existent. The aim of the present study was to describe the extent and survival to the use of ERP. Methods. This was a historical cohort study focusing on patients with COVID-19 admitted to the multipurpose intensive care unit of the Grand Hôpital de l’Est Ile-de-France, Meaux site, during the period from March 2020 to December 2021. Patient survival was described by the Kaplan-Meier curves, and the different curves compared using the Log-rank test. Predictors of death were sought using Cox regression. Results. In total, 202 patients (mean age 63 ± 13.9 years, male sex 64.4%) were included. The prevalence of ERP was 29.2% in the entire cohort. Indications for ERP included oligoanuria, hyperkalemia and acute pulmonary edema. The techniques used were hemofiltration (69.4%), hemodiafiltration (13.5%) and hemodialysis (16.9%) and citrate represented the majority anticoagulant (79.7%). Survival probabilities were 94.8% at day 2, 78.9% at day 7, 68.0% at day 14 and 64.4% at day 21. The mortality rate was higher in patients who received hemodiafiltration (71.4%). Survival was also shorter in the hemodiafiltration group. Conclusion. Acute kidney injury is common in intensive care in patients with COVID-19, with notable recourse to ERP.
Keywords: Extra-renal purification, COVID-19, Ressuscitation
Received: November 16th, 2024
Accepted: January 28th, 2025
Contexte et objectifs. Les patients atteints de la COVID-19 admis en réanimation nécessitent parfois une épuration extra-rénale pour diverses indications. Cependant, les données y relatives sont paradoxalement inexistantes. La présente étude avait pour objectif de décrire l’ampleur et la survie du recours à l’EER. Méthodes. C’était une étude de cohorte historique portant sur les patients atteints de COVID-19 admis en réanimation polyvalente du Grand Hôpital de l’Est Francilien, site de Meaux, durant la période allant de mars 2020 à décembre 2021. La survie des patients a été décrite par les courbes de Kaplan-Meier, et les différentes courbes comparées à l’aide du test de Log-rank. Les prédicteurs du décès étaient recherchées par la régression de Cox. Résultats. Au total, 202 patients (âge moyen 63 ± 13,9 ans, sexe masculin 64,4 %) étaient inclus. La prévalence de l’EER s’élevait à 29,2 % dans l’ensemble de la cohorte. Les indications d’épuration extra-rénale comprenaient l’Oligo-anurie, l’hyperkaliémie et l’œdème aigu du poumon. Les techniques utilisées étaient : CVVH (69,4%), CVVHDF (13,5 %) et l’hémodialyse (16,9%) et le citrate représentait l’anticoagulant majoritaire (79,7 %). Les probabilités de survie s’élevaient à 94,8 % au 2ᵉ jour, 78,9 % au 7ᵉ jour, 68,0 % au 14ᵉ jour et 64,4 % au 21ᵉ jour. Le taux de mortalité était plus élevé chez les patients ayant bénéficié de la CVVHDF (71,4 %). La survie était également plus courte dans le groupe soumis à la CVVHDF. Conclusion.
L’agression rénale aiguë est fréquente en réanimation chez les patients atteints de COVID-19, avec un recours notable à l’épuration extra-rénale.
Mots-clés : Epuration extra-rénale, COVID-19, Réanimation
Reçu le 16 novembre 2024
Accepté le 28 janvier 2025
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