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Détection de Cryptosporidium hominis et de l’Ascaris lumbricoïdes, parasites intestinaux humains, chez les bonobos du sanctuaire Lola ya Bonobo à Kinshasa/République Démocratique du Congo

.:: Auteurs : Wumba R1, Menotti J2, Aloni M3, Ekila M4, Mandina M4, Claudine André5, Zanga J1, Banzulu K1, Kabasele F1, Longo Mbenza B6, Thellier M7

1. Service de Parasitologie, Département de Médecine Tropicale, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa/RD Congo.
2. AP-HP, Hôpital Saint-Louis, Service de Parasitologie-Mycologie, Paris, France.
3. Département de Médecine Pédiatrie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa/RD Congo.
4. Service de Maladies Infectieuses et Parasitaires, Département de Médecine Interne, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Faculté de Médecine,
Université de Kinshasa.
5. Sanctuaire Lola Ya bonobo, Kimwenza, Mont-Ngafula, Kinshasa/RD Congo
6. Faculty of Health Sciences, Walter Sisulu University, Mthatha, Private Bag XI, Mthatha 5117, Eastern Cape, South Africa.
7. AP-HP, Hôpital Pitié Salpêtrière, Service de Parasitologie-Mycologie, Paris, France. Correspondance : WUMBA DI-MOSI-N’KOYI Roger, Département de Médecine Tropicale, Maladies Infectieuses et parasitaires, Service de parasitologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa,
Faculté de médecine, Université de Kinshasa, Kinshasa/RD Congo

Résumé

Introduction
Les bonobos, grands singes africains comme les chimpanzés possèdent d’un génome très proche de génome humain demeure un parent vivant le plus proche. Ils peuvent probablement être infectés ou servir d’hôte ou des réservoirs pour plusieurs parasitoses qu’on retrouve chez les humains. Ainsi, des parasitoses intestinales responsables de troubles gastro-intestinaux peuvent circuler entre les deux espèces (humains et bonobo), à cause leurs proximité et surtout le mode de transmission orale à partir des aliments et l’eau contaminée par ces parasitoses.

Objectif : Déterminer la présence des parasites gastro-intestinaux fréquemment rencontrés chez les humains, particulièrement Microsporidie à Enterocytozoon bieneusi et Cryptosporidium sp chez des singes bonobo semi-libres logés dans le Sanctuaire Lola ya bonobo à Kimwenza à Kinshasa/RDC
Matériel et méthodes : Du 30 octobre au 6 novembre 2011, nous avons récolté 53 échantillons des crottes de bonobo dans 3 enclos. L’analyse microscopique, l’extraction d’ADN (Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine de Kinshasa) et les analyses
moléculaires (PCR en temps réel, PCR nichée et PCR-RLFP réalisées aux laboratoires de Parasitologie-mycologie des hôpitaux Pitié Salpêtrière et Saint Louis à Paris) ont été mis à contribution pour recherche d’éventuels parasites.
Résultats
De 53 échantillons des crottes de bonobo examinés, 6 crottes soit 11,4% étaient contaminés par des parasites intestinaux humains. 5 crottes soit 9,4% étaient infectés par Ascaris lumbricoïdes et un échantillon soit 1,8% était infecté par Cryptosporidium hominis.
Conclusion
Cette étude confirme que la proximité du sanctuaire Lola ya bonobo avec des humains permet la transmission ou le partage des parasites intestinaux entre la population et le bonobo. La présence de Cryptosporidium hominis a été identifiée pour la première fois au cours de cette étude. Une étude longitudinale réalisée à la fois sur les selles humaines vivant au voisinage de bonobo et sur les crottes de bonobo serait très intéressant pour établir une relation exacte de cette transmission.
Mots clés : Cryptosporidium hominis, Ascaris lumbricoïdes, singes bonobo, Sanctuaire, Kinshasa/RDC

CC BY 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution 4.0.

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