Aspect épidémio-cliniques, biologiques et échographiques de la grossesse molaire aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi et à l’Hôpital Provincial de Référence Jason Sendwe Epidemioclinical, biological and ultrasonographical features of molar pre

Le présent travail avait pour objectif de déterminer la fréquence de la grossesse môlaire dans deux formations médicales de Lubumbashi, et d’en définir le profil clinique, biologique et échographique. Les auteurs rapportent une série prospective et descriptive de 56 cas de môle hydatiforme suivis dans ces deux formations durant la période du 1er Juin 2007 au 30 Juin 2009. La fréquence hospitalière était de 0,2% (1 môle hydatiforme pour 420 grossesses). L’âge médian des patientes était de 30 ±6 ans. La pauciparité et la multiparité ont été retrouvées dans 40 cas (71.4%), avec une moyenne d’âge gestationnel de 12 ± 2 semaines. Les métrorragies ont constitué le motif de consultation le plus fréquent chez 28 patientes (50%) et chez 22 autres (39,3%), la grossesse molaire était de découverte fortuite à l’échographie pelvienne de routine. Les kystes ovariens ont été retrouvés chez 24 patientes (42,9%). Cinquante quatre sujets (96,4%) ont bénéficié d’un curetage thérapeutique. L’hystérectomie a été pratiquée à deux reprises (3,6%), indiquée respectivement pour  choriocarcinome et grossesse molaire forme hypertrophique, compliqués de métrorragies abondantes. Deux cas de choriocarcinome ont été identifiés dans cette étude ; parmi lesquels, un décès (1,8%) a été déploré chez une patiente porteuse de métastases  pulmonaires et pelviennes. La môle hydatiforme a été observée dans cette enquête, avec une fréquence relativement élevée (1/420 grossesses) comparativement à la moyenne africaine qui est de 1/2000 grossesses ; celle-ci est de découverte tardive, au moment où il y a déjà une expression clinique et échographique manifestes.
Mots-clés : môle hydatiforme, Lubumbashi, profil clinique et paraclinique.