Mort in utero tardive : fréquence, facteurs associés et méthodes de déclenchement du travail à Kisangani, République Démocratique du Congo / Mort in utero tardive : fréquence, facteurs associés et méthodes de déclenchement du travail à Kisangani, République Démocratique du Congo Late fetal death: frequency, associated factors and methods of labor induction in Kisangani, Democratic Republic of Congo
Auteur correspondant
Teddy Habiragi Matega
Courriel : teddymatega@gmail.com
Departement de Gynécologie et Obstétrique, Faculté de Médicine et Pharmacie, Université de Kisangani, Kisangani, République Démocratique du Congo
Context and objective. Late fetal death (LFD) refers to spontaneous in utero death (IUD) at 28 weeks of age or more, but before the onset of labor, which is a tragedy for the mother, her family members and caring staff. This study seeks to determine its frequency, associated factors, and methods of labor induction in Kisangani. Methods. This was a cross-sectional, multicentric descriptive study conducted in 3 hospitals in Kisangani covering a 3-year period. Data collection of LFD cases from 28 weeks was retrospective. The collected data were encoded on an Excel 2013 sheet and analyzed using EPI-INFO 7.2.2.6 Software. Results. The frequency of LFD was 6.48%. The main associated factors were upper urinary tract infection (35.4%), malaria (27.5%) and hypertension (27.5%). The rate of participation in prenatal consultations was only 63.5%. The methods of labor induction used were misoprostol (42.7 %), oxytocin solution (17.7 %) or both combined (25 %). Cesarean section was indicated at a rate of 26,4%.
Conclusion. The frequency of LFD in Kisangani is high. Pyelonephritis, malaria and hypertension are the main associated factors. Misoprostol and oxytocin are the most commonly used methods of labor induction. Regular follow-up of prenatal consultations would reduce the rate of LFD.
Keywords: LFD, frequency, risk factors, Kisangani
Received October 25st, 2023
Accepted July 11th, 2023
Contexte et objectif. La mort fœtale tardive fait référence à la mort in utéro (MIU) de survenue spontanée à partir de 22 semaines d’aménorrhée (SA), mais avant tout début du travail d’accouchement, ce qui constitue une tragédie pour la mère, les membres de la famille et du personnel soignant. La présente étude a déterminé l’ampleur, les facteurs associés et les méthodes de déclenchement artificiel du travail d’accouchement sur MIU. Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale descriptive, multicentrique menée dans 3 hôpitaux de Kisangani, pendant une période de 3 ans. La collecte des données était rétrospective, des cas de MIU à partir de 28 SA. Résultats : La fréquence de MIU tardive était de 6,48%. Les principaux facteurs associés étaient l’infection urinaire (35,4%), le paludisme sur grossesse (27,5%) et l’hypertension artérielle gravidique (27,5%). Le taux de participation aux consultations prénatales (CPN) n’était que de 63,5 %. Les méthodes de déclenchement artificiel du travail d’accouchement utilisées étaient le Misoprostol (42,7%), l’ocytocine (17,7%) soit les deux combinées (25%). La césarienne était indiquée à un taux de 26,4%.
Conclusion : la fréquence de MIU tardive est élevée à Kisangani. L’infection urinaire, le paludisme et l’hypertension artérielle en constituaient les principaux facteurs associés. Le Misoprostol était la méthode de déclenchement du travail les plus utilisées. Un suivi régulier des CPN pourrait réduire le taux de MIU.
Mots-clés : MIU, fréquence, facteurs associés, Kisangani
Reçu le 25 octobre 2023
Accepté le 11 juillet 2023
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