Utilisation des antibiotiques lors de la césarienne au Centre Hospitalier MONKOLE Use of antibiotics during the Caesarean section at the MONKOLE Hospital Center
Context and objective. Antibiotic prophylaxis during caesarean section cuts down the incidence of infections: endometritis, parietal abscess, urinary infections and septic complications. Number of surveys have found antibiotic prophylaxis at the Caesarean section although codified, is applied in a variable and inconsistent manner to the recommendations. This study aimed to determine the level of the recommendations application on antibiotic prophylaxis during the caesarean section
Methods. This is a retrospective descriptive study carried out at the MONKOLE hospital center during the period from June 1 to December 31, 2016, i.e. thru 7 months. It involved all women going through the caesarean section in the hospital during the study period. The variables sought-after were: age, weight, follow-up of prenatal consultations, degree of urgency, caesarean section indication, notion of premature rupture of the membranes and its duration, notion of urogenital infection in the third trimester of pregnancy, antibiotic dose in the last trimester, antibiotic prescriber, International common denomination and commercial name of antibiotic, dosage and time of administration, caesarean section technique, disinfection technique and type, surgical wound infection.
Results. 169 files were collected corresponding to 169 Caesarean sections performed during this period. The average age is 30.73 with extremes of 15 to 44 years. 74.6% of women took part to the prenatal consultations in Monkole. 8.9% had a genital infection in the last trimester of pregnancy. 8 women, 4.8% had premature rupture of the membranes, 6 of which were less than 6 hours and 2 more than 6 hours. 94 caesarean sections, i.e. 55.6%, were performed on an emergency basis. The majority indications were: acute fetal distress (23.1%), scar uterus (15.4%), narrowed pelvis (14.7%), and fetal-pelvic disproportion (11.9%). The incision was Pfannestiel one in 134 cases, i.e. 79.2% and median under the navel in 20.8%. Body wash and disinfection with betadine were done on all women. The leucocyte count was pathological in 12 cases, i.e. 7.1%. 168 women (99.4%) received antibiotic prophylaxis and this antibiotherapy was prescribed by the anesthesiologist physician in 100%. The antibiotic was administered after cord clamping and 2 (1.18%) were under antibiotic before Caesarean section. The antibiotic administered was cefuroxime in 106 cases (62.8%), amoxicillin + clavulanic acid in 40 cases (23.6%), amoxicillin in 22 cases (13%). The antibiotic was continued post-operatively for 13 patients, i.e. 7.7%. Post-operative infection was present in 13 patients and included: operative wound infection (5 cases), urinary tract infection 3 cases, endometritis 1 case and unspecified 4 cases. 5 cases of infection occurred in women with premature rupture of the membranes. In 10 cases of post-operative infection, Caesarean section was urgent.
Conclusion. Antibiotic prophylaxis for cesarean section at the MONKOLE Hospital center meets the recommendations. The molecules used are not those which are recommended because of availability on the local market. An approach to firms and authorities seems necessary to ensure that the recommended second-generation cephalosporins are available.
Keywords: Antibiotic prophylaxis, Caesarean section, MONKOLE
Contexte et objectif. L‟antibioprophylaxie lors de la césarienne diminue l‟incidence des infections : endométrites, abcès pariétal, infections urinaires et complications septiques. L‟antibioprophylaxie lors de la césarienne quoique codifiée est appliquée de façon variable et inconstamment en conformité avec les recommandations. L‟objectif de l‟étude a été de déterminer le niveau d‟application des recommandations sur l‟antibioprophylaxie lors de la césarienne.
Méthodes. C‟est une étude rétrospective descriptive réalisée au centre hospitalier MONKOLE pendant la période allant du premier juin au 31 décembre 2016 soit 7 mois. Elle a concerné toutes les femmes césarisées dans cet hôpital pendant la période d‟étude. Les variables recherchées ont été les suivantes : âge, poids, suivi de CPN, degré d‟urgence, indication de la césarienne, notion de rupture prématurée des membranes et sa durée, notion d‟infection urogénitale au troisième trimestre de la grossesse, prise d‟antibiotique au dernier trimestre, prescripteur d‟antibiotique, la DCI et le nom commercial de l‟antibiotique, posologie et moment d‟administration, technique de la césarienne, type et technique de désinfection, infection de la plaie opératoire.
Résultats. 169 dossiers ont été collectés correspondant à 169 césariennes réalisées durant cette période. L‟âge moyen est de 30,73 avec des extrêmes de 15 à 44 ans. 74,6% des femmes ont suivi la CPN à MONKOLE. 8,9% ont eu une infection génitale au dernier trimestre de la grossesse. Huit femmes soit 4,8% avaient une rupture prématurée des membranes dont 6 de moins de 6heures et 2 plus de 6 heures. Quatre-vingt-quatorze de césariennes soit 55,6% ont été faites en urgence. Les indications majoritaires ont été : souffrance foetale aiguë (23,1%), utérus cicatriciel (15,4%), bassin rétréci (14,7%), la disproportion foeto-pelvienne (11,9%). L‟incision était type Pfannestiel dans 134 cas soit 79, 2% et médiane sous ombilicale dans 20,8%. La toilette corporelle et la désinfection à la bétadine ont été faites chez toutes les femmes. La numération des leucocytes était pathologique dans 12 cas soit 7,1%. 168 femmes (99,4%) ont reçu l‟antibioprophylaxie et cette antibiothérapie était prescrite par le médecin anesthésiste dans 100%. L‟antibiotique a été administré après le clampage du cordon et 2 soit soit 1,18% étaient sous antibiotique avant la césarienne. L‟antibiotique administré était le céfuroxime dans 106 cas (62,8%), l‟amoxycilline acide clavulanique dans 40cas (23,6%), amoxycilline 22 cas (13%). L‟antibiotique a été poursuivi en postopératoire chez 13 patients soit 7,7%. L‟infection postopératoire était présente chez 13 patient et comprenait infection de la plaie opératoire (5 cas), infection urinaire 3 cas, endométrite un cas et non précisée 4 cas. Cinq cas d‟infection sont survenus chez les femmes avec rupture prématurée des membranes. Dans 10 cas d‟infection postopératoire, la césarienne était urgente.
Conclusion. L‟antibioprophylaxie pour césarienne au Centre hospitalier MONKOLE répond aux recommandations. Les molécules utilisées ne sont pas celle recommandées à cause de la disponibilité sur le marché local. Une démarche auprès des firmes et des autorités semble nécessaire pour que les céphalosporines de deuxième génération recommandées des cas soient disponibles.
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